jeudi 16 décembre 2021

Podcast One Shot N°91 : WEIRD, de kF

(Durée 02 : 05 : 58)
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Conçu pour favoriser l'émergence d'une partie de jeu de rôle approchant la performance artistique, WEIRD, de kF, vous propose d'improviser une histoire étrange. Au moyen d'un dispositif très souple et favorable à certaines transgressions, le jeu nous pousse à faire des choses bizarres pour nous permettre in fine de raconter des choses bizarres...
 

Avec Flavie, Tiramisù, Valentin T et kF (autrice de WEIRD, mais aussi co-auteur avec Eugénie Bidet du fameux article sur le jeu de rôle en performance), nous nous prêtons corps et âmes au jeu de rôle WEIRD. Quel type de contenu fictionnel WEIRD permet-il de produire ? Comment le jeu nous pousse-t-il à l'étrange ? Qu'est-ce qu'un jeu de rôle favorable à la performance ? En quoi WEIRD est-il un exemple de jeu de rôle en performance ?

Nous vous souhaitons de bonnes fêtes de fin d'année. Passez de bonnes vacances. Portez-vous bien et surtout jouez bien, sous le sapin !

8 commentaires :

  1. Un grand merci à kF de nous avoir présenté ce jeu et cette expérience ! Merci à Tiramisu, Flavie et Valentin, une fois de plus. Bonnes vacances à tous et à toutes ! Bonnes fêtes de fin d'année !

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  2. Le lien vers l'article cité par kF me semble-t-il : http://ristrettorevenants.blogspot.com/2020/06/narratologie-semiologie-et-jeu-de-role.html

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  3. Bonjour, podcast intéressant sur une partie qui a l'air de s'être bien passé. Je participe à dans des troupes (amateur) d'impro théâtrale (Montpellier, puis Lyon)depuis environ 10ans. Par ailleur je fais du JdR plutôt tradi ou Fiasco. Pourquoi ne pas faire carrément de l'impro théâtrale plutôt que du Jeu en Performance ? A quoi sert cette notion et qu'apporte-t-elle par rapport à une séance de troupe d'impro ? Je précise que notre forme d'impro est très libre avec des thèmes écrits par le public sur des papiers libres, quelques contraintes mais faibles, une régie (lumière-son-bruitage, tiens, tiens, Romaric), un MC (maître de cérémonie) et la présentation en deux duos d'impro. En réalité, si on veut faire cela, je ne comprends pas pourquoi on n'en fait pas directement ?

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  4. Pour compléter j'ai entendu dans le podcast des tas de notions qui montrent que vous avez simplement faits une séance d'impro :
    - la notion de ping pong narratif a été énoncée (exercice classique de théâtre)
    - un ensemble de propositions, base du théâtre d'impro
    - des scènes avec des didascalies ou contraintes (ici un gimmick sur l'heure et lieu, grand classique en impro)
    - la notion de lâcher prise (fondamentale en impro) a été ici évoquée
    - le détournement d'objets ; en impro, il est possible d'avoir des objets, qui peuvent être tout et n'importe quoi dans la fiction,
    - une culture commune et la certitude de ne pas avoir besoin de "tout" expliquer.
    Ce que nous apporte l'étude de l'impro est essentiellement (il faut lire toute la littérature copieuse sur ces sujets) :
    - le "Oui" et encore mieux le "Oui mais" ; l'interdiction du "Non" ou alors assumé et produisant de l'effet
    - l'écoute et la convergence,
    - la place des décors, des objets et du mime en général ; la performance corporelle,
    - la position dominant-dominé (grand classique du cinéma/théâtre),
    - la couleur et le canon esthétique d'une impro,
    - une fois posé les persos et leurs motivations, décors, ambiance posées, il faut réussir à poser les enjeux,
    - l'ensemble des "trucs" de type coups de théâtre, rebondissements, retournements, trahisons, montée émotionnelle...

    Du coup, je réitère ma question, ayant relu l'article kF/eugénie : à quoi sert cette notion de jeu en performance et pourquoi ne faites vous pas directement de l'impro théâtrale ? A quoi sert cette notion ?

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  5. Bonjour à tous,

    Super podcast pour moi aussi. Votre enthousiasme et la belle alchimie entre vous m'ont donné le sourire :)
    (même si j'ai trouvé que 5 joueurs et 5 podcasteurs faisaient un peu trop pour que chacun puisse avoir assez de place)

    A mon niveau, ayant également fait quelques années d'impro, j'ai vu 2 grandes différences entre l'impro et le jdr (du moins, le jdr joué "en performance") :
    - le côté physique de l'impro .. mais on peut retrouver cela en GN j'imagine
    - et surtout (cela est mille fois plus important que le 1er tiret selon moi), le fait qu'il y ait un public.
    Du coup, la performance n'est pas pour soi et pour ses amis/compagnons de tablée (ou pas que pour soi & ses compagnons), mais pour un public venu apprécier un spectacle.

    En ce qui me concerne, c'est la raison principale qui m'a fait arrêter l'impro : je n'aimais pas du tout le côté "devoir plaire à un public" - pas forcément le faire rire, mais lui faire passer un bon moment, qu'il en ait pour son "argent" ou son temps dépensé à regarder cela ..
    Même en répètes, il y avait quand même également un public puisque les autres compagnons improvisateurs étaient spectateurs, appréciant & jugeant la prestation en attendant de pouvoir jouer à leur tour.
    Cela me cassait souvent mon amusement à essayer de créer un chouette truc à plusieurs.

    De même, en jdr, ou en jdr "en performance", nous sommes tous acteurs et responsables du moment passé, et cela change tout à mon niveau.
    Un joueur peut avoir un plus grand pouvoir (le MJ par exemple, ou bien KF qui jouait le rôle principal dans cette partie de Weird), mais tous les autres joueurs sont également des acteurs très importants de la réussite de ce moment.
    Personne n'est là en consommateur-juge-spectateur.

    Sinon, je suis d'accord sur les ressemblances entre le théâtre d'impro et le jdr.
    J'exprime souvent ces accointances ainsi : "essayer de créer/vivre une belle histoire ensemble".

    :)

    Fred

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  6. Et le côté physique - le 1er point que j'évoquais - est aussi super important comme différence selon moi.
    Il met également en exergue que nous ne jouons pas tellement pour nous, mais surtout pour un public.
    Ainsi, il faut être compris par le public autant que par ses partenaires (dans l'extrême, les clins d'oeil ou les trucs caricaturaux pour la compréhension du public), bien occuper l'espace et la scène, poser la voix, .. bref toutes les techniques théâtrales classiques.
    (je n'ai rien contre mais cela montre bien que nous faisons cette performance surtout pour le public)

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  7. Bonjour Fred, merci pour cela, je suis en phase avec ce que tu dis comme différence entre ce qui a l'air d'avoir été joué et l'impro. Tu as raison sur les deux points qui d'ailleurs se rejoignent : le côté performance physique, mimes, sur-expressivité, le théâtre car cela a un impact sur un public. C'est d'ailleurs une différence importante avec l'acting au cinéma où les gros plans et la caméra poussent à jouer différemment, moins d'emphase et moins de contraintes de type ne pas tourner le dos, poser la voix etc...
    Juste une remarque sur ce que tu as dit et comme on a dû déjà te le dire, dans l'impro un des objectifs est de trouver un certain lâcher-prise, donc d'oublier complètement une présence extérieure ou un public ; si tu cherches à plaire, tu es certain de passer à côté. Perso, après les meilleurs spectacles (pas si fréquents...) où j'ai été dedans et on m'a dit où j'ai été bon, j'ai été incapable de pouvoir raconter par la suite ce que j'avais fait (sorte d'état second). D'ailleurs quand on est pas dedans, on est en train de se regarder jouer et de se dire qu'on fait de la merde... et c'est pire. Il y a des techniques pour trouver ça (de type yoga, sophro, échauffement aussi, personnage confortable). Bref, pour revenir à nos moutons, je précise que je n'ai jamais fait un jdr de performance mais ça m'a donné l'impression d'être proche de l'impro. Or, les impros uniquement bavardes (discussions) sont ce que je trouve être souvent les moins bonnes car il manque toujours une dimension en plus, justement physique et interactive avec un décor mimé. D'où ma sensation ici que le JdR en performance est finalement d'essayer de faire de l'impro, mais en tout simplement moins bien ; d'autre part, je ne suis pas certain que les participants aient conscience que leur pratique se rapproche beaucoup de l'impro de type libre (ils n'en parlent curieusement pas pendant le podcast) qui se pratique depuis longtemps.
    Bref, je vais tenter pendant les vacances l'expérience d'un jdr performance avec mes compagnons de jeu (on s'amuse déjà pas mal à Fiasco) en utilisant les cartes de Storygolo piqué à mes enfants et un dispositif très simple de type joute verbale, on verra ; j'ai peur qu'on envoie tout balader et qu'on se dise : on fait de la vraie impro maintenant ?

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  8. Merci pour l'embrayage :)
    Rien à ajouter de particulier, je suis d'accord également.

    Si tu ne l'as pas écouté, il y a eu un podcast de La Cellule sur le jdr en performance, il y a déjà plusieurs années (Romaric a un peu évolué depuis il me semble) :
    https://www.lacellule.net/2019/03/podcast-jdr-jouer-en-performance.html

    De mémoire, il me semble que je l'avais bien trop court et je ne sais plus si le théâtre d'impro avait été évoqué, mais discussion bien intéressante malgré tout (ainsi que les commentaires qui avaient suivis).

    Dans les commentaires, je vois à la fin celui de Felondra, rôliste & improvisateurs en Belgique je crois, avec un lien vers son blog bien intéressant également :
    https://unepinceedefel.wordpress.com/2019/04/08/le-jeu-en-performance-avec-une-pincee-de-fel-dedans/

    :)

    Fred

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