jeudi 12 décembre 2013

Podcast JDR : Le rôle de l'éditeur, la vision de Sébastien Célerin, des XII singes



(Durée 02 : 01 : 19)

"L'éditeur"... souvent fantasmé, critiqué ou simplement méconnu, ce métier demande des compétences juridiques, économiques et surtout sociales. Confondu avec le producteur, au sens américain du terme, l'éditeur francophone hérite son modèle de l'exception culturelle. L'éditeur est un chef de projet, un chef d'orchestre, ses casquettes sont multiples. Il doit souvent gérer des acteurs et des personnes dont les intérêts divergent. En dépit de toutes ces difficultés, son objectif est de guider le travail d'un auteur vers la réalisation d'un produit qui sera ensuite distribué.



Sébastien Célerin est éditeur (au sein des XII singes). Cette semaine, en compagnie de Jeff et Darky, il nous raconte son histoire et son métier. Il évoque les compétences requises et les problématiques qu'il rencontre dans ce quotidien fait de choix parfois douloureux. Entre pragmatisme, créativité, originalité et désir de publication d'un auteur particulier, la vie de l'éditeur est passionnante. Elle fait surgir de nombreuses questions et de nombreux débats sur l'avenir des œuvres, des produits culturels et du jeu de rôle en règle général.

Merci de votre fidélité ! Vous le savez, la Cellule prend des vacances à Noël, mais on se retrouve le jeudi 2 Janvier 2014, pour un nouvelle année, pour un nouveau "One Shot", pour de nouveaux débats. Portez-vous bien ! Jouez bien, sous le sapin ! Bonne fête de fin d'année à vous tous !

11 commentaires :

  1. Merci Sébastien d'expliquer, clairement et avec passion, le coeur de ce métier, c'est salutaire, vraiment !

    Certaines de tes positions font surgir des débats forcément, c'est l'objet de La Cellule de les faire émerger et de tenter d'y répondre. ^^

    Selon moi, tu ajoutes une véritable expertise à ce podcast et à ses auditeurs. Une expertise qui nous manquait jusqu'à maintenant.

    T'es au top !

    Je suis très fier de diffuser ce podcast

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  2. je me demandais quel était le lien entre les auteurs indépendants et les magasins de jeux/jdr. J'ai l'impression qu'on n'y trouve jamais ces jeux indépendants (par exemple il n'y avait aucun exemplaire de Sens dans la petite boutique de jeu de st malo quand j'y suis passé) pourtant la présence en boutique est une des façon de découvrir de nouveaux jeux. Est ce qu'il y a une raison dû au modèle économique de ces magasins ou est ce une volonté de leurs créateurs ?

    Sinon excellent podcast, merci !

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  3. Oui trés bon podcast, ça donne toujours un peu de fraîcheur les intervenants extérieurs. Ça nous sort de la rengaine habituelle :

    "La narration partagée blablabla..."
    "Le système est important blablabla..."

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  4. Pour donner un petit exemple de mon cas personnel. J’ai édité 2 livres un premier en auto et un par éditeur. J’ai voulu et choisi de passer par un éditeur car je ne voulais pas refaire un certain nombre de taches qui sortait, selon moi, du métier d’auteur : mise en page, recherche d’illustrateur, diffusion et promotion. Au final j’ai confié volontairement ces taches à un éditeur qui s’est chargé d’y répondre. Ces tâches, que j’estime en plus particulièrement ingrates, sont un mal nécessaire, mais pour ma part je produis du texte, rien de plus. Le livre en tant qu’objet est un travail éditorial qui ne m’intéresse pas au point que, sans éditeur, ce texte n’aurait jamais été lu.

    Romaric, de même que les indé de la cellule, vous avez une vision globale de votre projet (incluant le fond et al forme), il faut comprendre que pour un auteur cette façon de penser est marginale. Généralement les scribouilleurs que nous sommes se contentons du fond laissant bien volontiers la forme à d’autres, plus compétents.

    Antoine.

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  5. Vous n'êtes pas des scribouilleurs, vous êtes des auteurs et je respecte votre choix et je l'encouragerais même sur certains types de projets. ^^

    Editeurs - indépendants, il n'y a pas d'opposition entre les deux modèles. Il y a deux modèles et chacun choisi l'un ou l'autre pour des raisons différentes. ^^

    Je suis désolé si j'ai donné l'impression de m'opposer à Sébastien. Ce n'est pas le cas. C'est de la pure maladresse de ma part. Et Sébastien sait combien je respecte son métier et les auteurs qui ont choisi l'édition.

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  6. Dans le podcast, Romaric dit très clairement qu’il aimerait une fusion entre l’auteur et l’éditeur. Dans l’absolu (et je ne pense pas me tromper), son idéal serait que l’auteur d’un jeu ait la maîtrise complète de son « œuvre » de A à Z.

    Personnellement, je ne connais aucun auteur de jeu de rôle qui ne souhaiterait pas cela. Malheureusement, il y a des contraintes externes dont deux sont incontournables :

    Et d’un, un auteur n’est pas talentueux en tout. J’aimerai mille fois pouvoir faire comme Manu Roudier et pondre de superbes aquarelles pour illustrer un jeu, mais j’ai deux mains gauches en matière de dessin. Idem en ce qui concerne la mise en page, l’infographie, etc… On n’est pas dans Matrix et il ne suffit pas d’un simple téléchargement pour pouvoir dire ensuite : « I know Kung-Fu… » (Tous ceux qui ont utilisé Scribus un jour savent de quoi je parle). Un auteur sera obligé de passer par des intermédiaires, collaborateurs, etc…

    Et de deux, c’est aussi et SURTOUT une question de temps. Si j’ai choisi de passer par un éditeur, c’est parce qu’il me permet de lui déléguer des tâches dont je ne saurais m’acquitter moi-même, mais aussi parce qu’il a le temps de les organiser et les faire faire par autrui en tant que chef de projet. Je ne connais (quasiment) pas d’auteur de jeu de rôle qui vivent à 100% de leur métier. L’immense majorité ont un job alimentaire qui occupe la journée, sans parler de la famille.

    Je comprends très bien le point de vue de Romaric qui tient à avoir un contrôle le plus poussé possible sur sa création tout comme celui de Sébastien qui propose toute une palette de services pour aider un auteur à faire sortir son bébé. J’ajouterai simplement qu’entre les deux, les auteurs choisissent en fonctions de leurs possibilités et leurs contraintes.

    Merci à la Cellule pour ce podcast qui déchire son chat en tongs.

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  7. Très bon podcast, très intéressant comme d'habitude.

    Je voudrais porter la discussion sur un point en partageant mon expérience personnelle. Je ne suis pas auteur, ni créateur. Je suis au mieux un joueur et surtout un acheteur.

    Après avoir vu la TricTracTv, j'étais donc intéressé par le Val. Partant du site de la Cellule, je cherche comment je peux obtenir ce jeu. Je fais tous les liens, je trouve dans "Support" oú on me renvoie vers le site du jeu. Très bien. Je trouve la boutique qui a l'air assez professionnelle. Là je regarde un peu le matériel, un livret de règles. Bon. Maintenant il faut payer par PayPal. Je n'utilise pas PayPal à moins d'être forcé. Sinon il y a le virement. C'est compliqué tout ça. Du coup je n'achète pas. En plus, j'ai fabriqué moi-même un Decktet que je n'ai pas encore vraiment essayé. Je repasserai peut être.

    Finalement je n'ai pas acheté le jeu pour deux raisons :
    - c'était un peu compliquer d'acheter ;
    - j'achète un livre de règle mais il y a quelque chose d'équivalent (c'est différent, on est d'accord) sur internet et plus ou moins gratuit.

    Du coup, en passant par un éditeur, le jeu aurait peut être trouvé le public comme moi. Bien sûr, je pense que certains ont acheté le jeu via le site mais j'imagine que un certain nombre n'a pas franchi le pas alors qu'ils seraient prêts à acheter le jeu en boutique.

    PS: pour savoir ce qu'est le Decktet, suffit de chercher sur google ou sur boardgamegeek.

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  8. Bonjour, une intervention et un profil bien intéressant.

    Juste une observation technique en mode "Professeur Rollin" :-p

    Les questions juridiques sur la propriété intellectuelle reviennent maintenant fréquemment dans plusieurs de vos podcasts. Elles sont développées par des gens qui ont souvent de la bouteille (ils côtoient le droit dans leur profession), plutôt pédagogues, mais dont on sent qu'ils n'ont pas la formation adaptée (Sauf Olivier si je ne me trompe pas).

    Du coup, on trouve de tout; des conseils empiriques pertinents mais aussi des généralisations, des raccourcis un peu risqués et de la banalisation pas toujours heureuse.
    Difficile de séparer le bon grain de l'ivraie pour l'auditeur.

    Ce n'est pas la première fois que je fais cette remarque dans vos commentaires, mais la question juridique - si elle intéresse - gagnerait à être présentée par un interlocuteur (pédagogue) dont c'est la formation, voire le métier.

    Je ne sais pas si Olivier a une casquette en droit de la propriété intellectuelle ou si vous avez d'autres ressources en interne, mais au cas où vous passeriez du côté de Strasbourg, c'est une grosse partie de mon job quotidien.

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  9. Je me suis renseigné auprès de professionnels sur le sujet mais aujourd'hui et bien que le podcast soit déjà préparé il est difficile de les réunir pour la Cellule.

    En gros le podcast est dans les cartons depuis déjà 1 an mais l'occasion de l'enregistrer ne s'est toujours pas présentée.

    Patience, Steve, patience. ^^

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  10. Je n’ai pas d’a priori sur l'édition classique et indépendante. Pourtant, j'ai trouvé les interventions de Sébastien Célérin claires et intéressantes tandis que les tiennes Romaric plutôt brouillonnes et agaçantes. Et ce n'est pas la première fois.

    J’aime bien l’idée de podcast qui parle du jeu de rôle avec une certaine hauteur de vue. Réfléchir sur ce qu’est le jeu de rôle et ce qu’il doit être me passionne. Je suis néanmoins très critique sur la forme.

    D’abord, la préparation. Tu as fait le choix de podcasts en discussion libre sans montage. Soit. C’est un choix. Mais cela demande une préparation plus importante. Dans l’exemple de ce podcast, se demander après une heure si c’est juste une présentation du métier ou si vous allez entrer dans un débat éditeur/indépendant me paraît incompréhensible. Cela aurait dû être discuté et décidé avec l’invité avant le début de l’enregistrement. Laisser la discussion libre mais il faut lui donner un cadre afin que cela soit clair pour tout le monde. Ce serait à la fois plus clair et plus juste à la fois pour les invités et pour les auditeurs.

    Mon second reproche découle du premier. C’est ton rôle, Romaric. Quel rôle assumes-tu ? Te mets-tu dans la position de journaliste, d’intervenant ou de médiateur du débat (distribuant la parole, faisant tourner les sujets etc...). Très souvent tu te distribues les trois casquettes. Ce qui pose énormément de difficultés. D’abord, pour l’auditeur qui a du mal à s’y retrouver. Ensuite, pour la qualité même de tes interventions. On ne peut pas à la fois intervenir systématiquement dans le débat et l’organiser. Cela se ressent par des problèmes de rythmes : Des discussions qui s’enlisent, qui ne mènent clairement à rien... Et des problèmes de clarté. Difficile de savoir pour la personne qui t’écoute ou te réponds de se positionner face à toi.

    C’est vrai que l’on voit une évolution dans la forme des podcasts. On les sent souvent mieux organisées qu’avant mais le problème structurel est toujours présent. A mon sens, ta posture doit être plus réfléchie.

    PS : J’espère que tu as bien conscience que je n’aurais jamais pris la peine d’écrire tout cela si je trouvais que les podcasts de la Cellule étaient à chier et qu’il n’y avait rien à en tirer. En tant qu’auditeur régulier, je n’ai pas toujours les mêmes avis que toi mais je respecte les efforts que tu mets en oeuvre. D’ailleurs, je t’en remercie.

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  11. Je te remercie Serpentsonge, sache que je partage l'intégralité de tes critiques à l'encontre de ma posture. J'essaie de corriger les choses au fur et à mesure. C'est pas toujours facile et certains thèmes sont plus propices à mes débordements que d'autres.

    Je me soigne. Pour autant, je tiens à rester le plus naturel possible. La Cellule ne doit pas devenir un travail journalistique à part entière (même si c'est une sorte d'idéal à atteindre, évidemment), ça doit rester quelque chose que je fais, avec plaisir, sans trop me prendre la tête non plus. ^^

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