jeudi 21 novembre 2013

Garage N°07 : Adapter une oeuvre en jeu de rôle



(Durée 01 : 29 : 21)

Ainsi que les adaptations de romans au cinéma, les adaptations d’œuvres diverses en jeux de rôle sont légions. L'adaptation roliste nait généralement d'un désir de liberté supplémentaire, d'explorer plus d'aspects que ceux présents dans l’œuvre originelle, d'explorer le même monde sous un angle différent ou simplement  de partager une œuvre fascinante avec d'autres joueurs.


Après avoir rapidement dressé le catalogue des motivations les plus courantes, avec Darky, Jeff et Sébastien Célerin, nous brossons à gros traits les différents axes pour créer votre propre adaptation. Nous essayons d'identifier, selon nous, les écueils à éviter, les différents types adaptations possibles et les clefs pour la création de ces dernières. Les jeux vidéo, les bandes dessinées, les films, les genres et même les jeux de rôle, comme disait Darwin, "tout peut s'adapter". Mais avant de vous lancer de vos premiers playtests, il vous faudra d'abord cerner vos motivations.

Merci de votre fidélité, bonne semaine à tous, portez-vous bien et surtout jouez bien !

11 commentaires :

  1. Sébastien Célerin... quelle recrue ! Merci à toi, de venir soutenir La Cellule et d'apporter ton expertise à ce podcast.

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  2. Hello,

    Je ne suis pas d'accord avec le fait de proscrire de jouer les personnages connus de l'univers dont on s'est inspiré. L'essentiel est de se laisser la liberté de changer l'histoire, ou de vivre des histoires différentes. J'ai bossé sur une adaptation des aventures d'Elric, et j'ai très rapidement décidé de laisser les joueurs jouer les personnages principaux des romans, car autrement ceux que l'on peut créer un peu au pif n'auront jamais la même saveur.

    On peut justifier le fait de modifier l'histoire (avec l'existence du Multivers par exemple) ou s'en foutre complètement. Dans Inglorious Bastards l'auteur a décidé de se foutre royalement de l'Histoire et deux de ses héros ont criblé Adolf de bastos avant de foutre le feu au cinéma, pour le plus grand plaisir des spectateurs, et à leur grande surprise. Au cinéma tout le monde jubilait quand c'est arrivé !

    Donc, contrairement à vous, je dis : prenez les personnages connus, et mêmes leurs aventures, et faites-en ce que vous voulez. C'est d'ailleurs généralement comme ça qu'on nous a présenté le jdr, à nos débuts : regarde telle histoire, et demande-toi ce que tu aurais fait à leur place. Sauf qu'on ne nous met jamais à leur place, on crée toujours d'autres personnages et d'autres histoires. Il est temps de nous donner ce pour quoi on a décidé de faire des jdr ! =)

    s.

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  3. Une illustration hilarante du risque liée à l'utilisation des héros d'un univers ultra-connu:

    http://www.lesludistes.fr/jeu/index.php?option=com_content&view=article&id=51:meneur-des-anneaux&catid=1:strips&Itemid=59&strip=1

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  4. Raahhh!!! Encore un podcast où j'ai envie de frapper Romaric, mais je commence à avoir l'habitude.
    J'ai un message personnel pour Sébastien Celerin: "veux tu m'épouser?" Ok je ne suis pas gay et je suppose que lui non plus mais c'est la première chose qui me vient à l'esprit quand je l'entend parler tellement je suis en accord avec ce qu'il dit.
    Notamment sur le fait que le meneur est un joueur comme un autre. A mort les MJ démiurges! (pour plus d'infos sur cette idée j'ai justement écrit sur la question dernièrement. Autopromo: http://lesbonsremedes.overblog.com/2013/11/une-balle-pour-le-bon-mj.html )

    Pour revenir sur le sujet je conseille fortement à ceux qui souhaiterai adapter une oeuvre de la décortiquer pour en ressortir l'esthétique et les thèmes forts. Pour le coup le site TV tropes est une vraie mine d'informations pour ça http://tvtropes.org/pmwiki/pmwiki.php/Manga/SaintSeiya?from=Main.SaintSeiya

    Les sourcebooks et autres visualbook sont aussi de précieuses sources d'inspiration. http://horrornews.net/53303/book-review-cabin-in-the-woods-official-visual-companion-joss-whedon/


    Cela permet de s'approprier l’œuvre, de la comprendre et d'en transmettre les éléments qui vous paraissent essentiels. Je l'ai fait pour mon jeu Conan et grâce à cela je peux reproduire à volonté des aventures dignes d'Howard sans trahir l’œuvre simplement en mixant les éléments phares d'une aventure sword and sorcery.
    Un mauvais exemple est celui de Cobra dont la partie univers se contente d'être un historique du monde sans intérêt immédiat pour jouer dedans alors que le système, lui, supporte très bien le genre pulp décomplexé typique des histoires de Cobra.

    Pour finir je dirais qu'on peut très bien faire comme le précise Shiro et sortir du carcan de l'oeuvre originelle pour produire SA propre histoire. Le jdr le permet, ne nous bridons pas.

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  5. D'accord avec Shiro pour des aventures du type "et si...". Après tout, si on regarde ce qui sort au niveau des comics, que ce soit en bédé ou au ciné, on voit bien que l'on n'hésite pas à reprendre des groupes depuis le début plutôt que de continuer des suites sans fin. D'accord, il y a certainement un objectif commercial pour aller rechercher un nouveau public qui n'a pas connu le début mais ce que je veux dire, c'est que ça marche très bien la méthode "on prend les mêmes et on recommence autrement".

    Maintenant, si j'ai fait du jdr, c'est aussi parce que des fois, je regardais l'histoire et je me disais "au secours, l'histoire est bien mais pourquoi ont-ils foutu des héros aussi nazes ?" et là, je préfère faire un autre perso.

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  6. Merci pour ce nouveau podcast.

    Je trouve que vous avez un point de vue "un peu gentillet" quand même, sur le côté "Allez y foncez ! Adaptez-le !"

    Est-ce vraiment si aisé ? Qu'en est-il des droits d'auteur ? Comment marche les accords quand on veut adapter une œuvre qui est super connue ?

    L’éditeur n'a-t-il pas plus de poids pour "négocier" que le simple quidam que nous sommes ?

    Je ne crois pas que la Fox m'attende, par exemple, pour adapter "Alien versus Predator" en JdR. J'aurai beau être super motivé, et même s'ils connaissent ce qu'est un JdR. Quand ils verront le marché (potentiel) que cela représente, je serai chanceux s'ils daignent déjà répondre.

    C'est con à dire mais celui qui est propriétaire des droits, au-delà de vouloir respecter/défendre son bébé, il cherche quand même à faire de fric. Non ?

    D'où ma question : n'est-ce pas un peu naïf comme attitude ?

    Sans éditeur, sans soutiens, sans contact, moi ça me semble assez difficilement réalisable.

    Surtout quand l’œuvre en question est une grosse licence... et toi un pauvre auteur amateur inconnu...

    Au passage tu m'as fait rire Rom c'est "Dungeon Keeper" le jeu vidéo dont tu parles (pas "Dungeon Master").

    "Parce qu'il est bon d'être mauvais..."

    C'était un jeu excellent et hilarant en effet :)

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  7. Pourrait-on préciser pourquoi Jeff s'excuse presque de citer Cadwallon? J'en ai une petite idée, mais je voudrais être sûr!

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  8. Bonjour,

    Podcast sympa, merci La Cellule!
    Un article intéressant qui reprend certaines notions exprimés dans l'émission et qui en développe d'autres :
    http://ptgptb.free.fr/index.php/creez-votre-jdr-prefere/

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  9. (fasilelasif)
    Une petite remarque, néanmoins : à 1h11, en ce qui concerne les "jdr non-équitable", comme le dit Romaric, je saisis mal la référence ("skell" ou quelque chose avoisinant). Mais Stormbringer me semble être une référence solide, tant pour son grand âge (1981!) que pour sa grande popularité. C'est étonnant que vous ne le citiez pas.

    Ensuite, quelques minutes plus tard, prendre le Seigneur des Anneaux (en opposition à Warhammer) pour démontrer que l'on peut choisir des personnages inégaux dans un jdr, je trouve que c'est une erreur totale!

    -Dans le Sda, on est dans un récit d'aventure épique, où le but du récit est de démontrer que toute petite chose a son importance : de fait, on peut très bien créer un système où le hobbit et l'elfe sont sur un pied d'égalité, mais dans des domaines différents. Cela a qui a du sens dans l'univers merveilleux du SDA. (soit dit en passant, citer les Numénoréens est pas très pertinent : la durée de vie des pj concerne très peu les joueurs au sein d'une campagne standard : cette "inégalité" est dérisoire!)

    -Au contraire, Warhammer RPG, tout comme Stormbringer, est un monde "réaliste", qui n'est pas, de prime abord, épique : on peut commencer l'aventure avec une équipe comprenant un émissaire elfe, un saucier sans le sou, un noble, un chasseur de rats crotteux et un chevalier de l'empire (et, comme à "Te Deum pour un massacre", cette équipe hétéroclite s'explique par un scénar bien amené) : Je trouve que ces deux jeux sont un bon exemple de ce que vous vouliez exprimer.

    C'est ce qui a retenu le plus mon attention, mais il y a d'autres points qui détonnent, dans ce podcast que j'ai bien aimé dans l'ensemble,

    Et puis, mon vieux cheval de bataille : n'y avait-il aucun terme, riche mais plus accessible et parlant que "la célébration du canon"? De même, «la prise de parole qui n'est pas dans le dialogue, dans le récit ou dans la description, mais dans l'énonciation d'une vérité fondamentale de l'univers.» ne pourrait-elle pas être un "dicton" ou un "adage background", tout simplement et complètement?

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  10. Salutation celluloides.
    Chaque fois que je vous entend, je me dis que vous devriez essayer Ambre. Il n'y a pas de hasard, des personnages au coeur de l'intrigue, des possibilités infinies.
    A propos des adaptations, Casus en avait fait une pour d&d et rolemaster, j'avais fait la mienne, et finallement Eric Wujcik a publié la version sans dés, qui est formidable.
    Durant le podcast, vous disiez que l'univers doit être réutilissable, et les personnages centraux. Dans toutes mes campagnes, l'histoire fut un reboot des livres, avec un paradigme different : et si le traitre était Benedict, et si les Cours du Chaos avaient gagné la guerre, et si Corwin n'avais jamais existé...Et chaque campagne fut une nouvelle interprétation.
    L'autre aspect est qu'il y peu de personnages, environ 20 pnjs, tous sont importants, et surtout les joueurs sont des enfants ou égaux des princes d'Ambre. Chaque personnage joueur s'intègre dans la généalogie.

    Tout ca pour dire, le jeu est unique.
    Ceci dit, avez vous essayé Fiasco pour les oneshots ?

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  11. Une seule critique, mais vous l'avez bien mis en lumière vous même dans ce podcast, il y a trop de conseils propres à la création d'un jeu de rôle en général et on s'éloigne un peu du problème initial mais ça reste très enrichissant, merci

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