jeudi 13 juin 2013

Podcast JDR : Le Jeu De Rôle pour tous ?



(Durée 01 : 37 : 08)


Le jeu de rôle peut-il devenir un média de masse, aussi accessible que le Cinéma, la littérature ou le jeu vidéo ? C'est du moins ce que pense Thomas Munier. En travaillant sur des thématiques plus diversifiées, des systèmes plus simples, avec une narration beaucoup plus facultative et beaucoup plus... partagée... Thomas croit pouvoir démocratiser le jeu de rôle. Avec "Marins de Bretagne", un jeu sur le folklore breton, Thomas nous offre un aperçu de ce à quoi pourrait ressembler un jeu de rôle pour tous.



Un univers entre la légende et l'image d’Épinal ; un système basé sur le fameux pierre-papier-ciseaux ; quelques subventions de la région pour le financement du jeu ; une promotion touristique et culturelles ; etc. Autant d'idées, inspirées par un certain Lionel Jeannerat, qui doivent en principe permettre de mettre en avant notre loisir commun. Mais ce jeu, si accessible, si rapide, si facile, si séduisant, est-il toujours le jeu de rôle que nous aimerions voir se démocratiser ? Toute la question est là.

Bonne semaine à tous ! Merci de votre fidélité !

21 commentaires :

  1. J'avais bu trop de café... Un excellent podcast pour un excellent thème de podcast ! J'ai vraiment adoré réécouter cette discussion au montage... Il y aura des matchs retours !

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  2. Après le podcast, j'ai réussi à verbaliser une idée que je n'avais pas pu décrire efficacement lors du podcast.
    Suite à la lecture de certains articles, surtout "le système 0" de Brand : http://www.tartofrez.com/?p=2865

    L'idée c'est qu'on peut faire du jeu de rôle "presque" sans système : c'est le système zéro. Mon principe d'accessibilité c'était : quel est le minimum de choses que je peux rajouter au système zéro pour obtenir un jeu qui ait une identité ? Marins de Bretagne aurait pu avoir un système plus élaboré. Mais il aurait alors forcément perdu en accessibilité.

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  3. Un podcast sur "le système zéro" ? Encore une super thème de podcast ^^

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  4. Franchement, le jour du 13 Juin, le Jeu de Rôle pour tous... On se dit, franchement, qu'est-ce qu'ils nous mettent dans la tête. On ne peut pas voir un film, une série à la télévision sans qu'il y ait des rôlistes qui s'expriment. Maintenant, c'est l'Office du Tourisme de Peros-Guirec, bon, ça va, quoi.

    Aujourd'hui la mode c'est les rôlistes. On est envahis de rôlistes!

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  5. J'ai du mal à croire qu'un jeu s'ouvrant à un autre public puisse proposer de bonnes parties en simplifiant ou en se passant de certains fondamentaux du JDR. Je rejoins Romaric à ce sujet. Zombie Cinema est pour moi un jeu qui simplifie à l'extrême les mécaniques d'un JDR, sauf qu'il n'oublie rien de ce qui permet de jouer d'excellentes parties.

    Aloïs >> tu ne peux pas savoir combien d'initiations j'ai faites par les Cordes Sensibles qui ont super bien fonctionné. Globalement avec des non rôlistes qui préfèrent American Beauty ou Six Feet Under au Seigneur des Anneaux ou à Doctor Who. :)

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  6. Très bon podcast. Le titre est un peu trompeur mais j'y ai trouvé mon compte. Je trouve la démarche de Pika très intéressante et originale.

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  7. Salut Glass,

    quel titre tu aurais donné au podcast du coup ? ^^

    Moi non plus je n'aime pas ce titre.

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  8. Débat engagé dans ce podcast !

    Mon papier sur le sujet : ce n'est pas en brisant la frontière des différents jeux que l'on va tuer le jdR. Au contraire, c'est en voulant garder cet élitisme que le JdR va mourir avec ses anciens joueurs trop conservateurs.
    J'aime toujours jouer à des gros jeux exigeants en terme d'entrée mais je ne le ferai plus pour de nouveaux jeux. J'ai fait l'effort, l'investissement est fait mais je ne le ferai plus. Et j'aime beaucoup aussi des jeux avec un minimum d'investissement et jouable en peu de temps car c'est ce qui correspond à mes contraintes de vie actuelles.

    Ma pierre à l'édifice : Comme Thomas Munier, j'ai autant envie d'écrire un jeu qui soit exigeant pour le MJ et pour les joueurs que des petits jeux rapides, accessibles à d'AUTRES.

    Mon coup de ciseaux : au lieu de parler de JdR pour tous, parlons du JdR pour d'autres, et à force, il y aura du JdR pour tous. cela ne voudra pas dire qu'il existera un jeu capable de satisfaire tout le monde mais que chacun aura la possibilité de trouver un JdR capable de le satisfaire. Et peut être, en effet, que pour arriver à son JsR, il faudra passer par des jeux border line comme celui-ci.

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  9. Même si les débats sont super intéressants, je pense qu'on passe à côté deux questions essentielles traitées ici comme si leur réponses étaient évidentes :
    - Le jdr gagnerait-il à devenir plus pratiqué par le grand public ? Pourquoi ?
    - Quelles conséquences pour une telle modification ?

    Amha, le jdr ne gagnerai pas à se transformer parce que cette mutation supposerait un bouleversement radical pour l'adapter aux attentes du grand public, toujours plus accroc à l'instantanéité, toujours moins tolérant à la frustration, toujours plus boulimique de nouveauté.

    On ne serait même pas sûr du résultat en terme de pratique du jdr : Est-ce que Cash&Guns a créé une génération de rôlistes ?

    Romaric le défend justement (Merci !), le plaisir de nombre de joueurs vient aussi de la joie "d'en chier" (en chier pour dénouer une intrigue, pour arriver à se réunir dans un local, pour achever de préparer une super intrigue, pour construire un perso sur plusieurs séances de jeu, organiser une convention, écrire sa propre base, trouver des joueurs etc.).
    Ce n'est pas de l’élitisme que d'apprécier la richesse dans la complexité, que de regarder avec fierté le chemin parcouru.

    L'élitisme est une attitude humaine, pas le facteur de complexité d'une activité. Autant dire que la neuro-science, le pentathlon ou le bilboquet sont des disciplines élitistes parce qu'ils nécessite un long et exigeant apprentissage. Heureusement, le jdr est loin d'être aussi complexe, mais simplifions-le au mépris de la complexité qui le rend intéressant et gratifiant, il nous en restera de chouettes partie de petit cochon et de Jungle Speed.

    Vouloir simplifier globalement le jdr, c'est, je pense, un projet de dénaturation, un nivellement par le bas pour proposer des formules "pas prises de tête", "tu joues et tu jettes", "pas besoin de trop participer à la narration", "pas nécessaire d'interpréter son perso" et mon cul sur la commode ?
    (Sujet que j'ai déjà longuement pu développer dans mes articles, je n'y reviens pas).

    Autant arrêter de produire des grands crus, des thés aux arômes complexes parce que le grand public n' "a pas le palais coco" ! Autant arrêter de produire des instruments de musique traditionnels pour les remplacer par des homologues électroniques parce que bon sang, c'est vraiment trop dur d'apprendre le saxo à côté d'une partie de Guitar Hero. Tiens, si on conservait tout simplement les deux ?

    Oui, je rejoint tout à fait Pika et Shiryu lorsqu'ils parlent de coexistence de jeux richement complexes et de snack games pour gouter au jdr. Pourquoi ? Parce qu'ils créent une capillarité entre "Dance Dance Revolution" et "Néphilim" sans forcément voir en Néphilim un Nirvana ludique.

    Je pense qu'on est tous d'accord mais je préfère le formaliser : il ne s'agit pas de TRANSFORMER le jdr sois disant mourant et antiprogressiste en une soupe narrative insipide mais plutôt de MULTIPLIER LES PALLIERS ludiques intermédiaires qui séparent le vieux con de rôliste que je suis du jeune Kevin à potentiel qui trouve les jeux de société trop-bolos.

    On ne transforme pas le château en Pussy-Bar, mais simplement on abat les arbres, on comble les douves qui empêchent de s'en approcher et de le remarquer depuis la route.

    Le jdr ouvert et accessible à tous : oui, tout le monde au jdr : sans moi.

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  10. Merci à vous tous pour vos réactions passionnantes et passionnées !

    Le sujet amène à vouloir faire des métaphores, je vais éviter d'en faire pour ma part car je trouve que ça introduit de la confusion.
    Je n'utiliserai pas non plus les termes "bon" et "mauvais" car ce sont des termes qui coupent les débats et nous ferment à la compréhension du point de vue de l'autre.

    J'ai plusieurs questions :
    - Que serait pour vous un meilleur titre que "le jeu de rôle pour tous" ? Des jeux de rôles pour chacun ?
    - Pensez-vous que le "on fait comme si" est toujours du jeu de rôle ? Et le système zero ?
    - Si non, quel est la plus petite particule élémentaire à rajouter pour en faire un jeu de rôle ?
    - Croyez-vous que des jeux de rôle légers dans les thèmes et dans les formats puissent cohabiter avec des jeux de rôles riches et complexes ?
    - Croyez-vous que l'un puisse tuer l'autre ?
    - Croyez-vous que les petits jeux ne soient légitimes que pour amener vers des gros jeux ?

    Pour finir, je peux vous livrer un nouveau retour d'expérience.

    J'ai eu l'occasion d'initier une collégienne au JDR avec Marins de Bretagne, en 1/4 h. J'ai pu ensuite lui proposer de jouer à "Kimochi No Koryoshi", le jeu de rôle de Saladdin qui est finaliste du Game chef 2013 et nous avons fait une partie entière de 1h30.

    J'ai aussi pu constater que "Marins de Bretagne" me permettait de cerner le comportement des joueurs face à la narration, à l'interprétation d'un personnage, à l'imagination... C'était une grille de lecture qui me permettait d'évaluer comment les gérer sur d'autre jeux de rôle.

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  11. - Que serait pour vous un meilleur titre que "le jeu de rôle pour tous" ? Des jeux de rôles pour chacun ?
    j'aime bien le 2ème, ou Chacun son JdR. Mais le podcast est un peu coupé en 2 entre la description du jeu et le débat qui suit.

    - Pensez-vous que le "on fait comme si" est toujours du jeu de rôle ? Et le système zero ?
    oui et oui. Ou plus exactement, ça peut toujours en être.

    - Si non, quel est la plus petite particule élémentaire à rajouter pour en faire un jeu de rôle ?
    Et même si oui : pour moi JdR = fiction où on interprète un personnage, pas forcément humain, ça peut être un elfe, un cochon, une entité comme le désespoir (un truc comme ça dans un SENS je crois), un dieu ou autre mais on doit pouvoir incarner son personnage (éventuellement ses personnages et en même temps que j'écris ça, je me demande si un MJ traditionnel fait du jdR selon ma définition ?)

    - Croyez-vous que des jeux de rôle légers dans les thèmes et dans les formats puissent cohabiter avec des jeux de rôles riches et complexes ?
    oui (et je pense même que certains jeux arriveront à proposer des variantes de complexité, les frontières sont là pour être noyées)

    - Croyez-vous que l'un puisse tuer l'autre ?
    non

    - Croyez-vous que les petits jeux ne soient légitimes que pour amener vers des gros jeux ?
    non, ils visent un autre public et éventuellement, amènera un joueur vers d'autres jeux matériels (et pas vidéos)

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  12. Suite à cet excellent podcast, je partage ma propre vision du "public du JdR". J'expose dans un long billet quels sont les publics visés par mes projets et comment il faut s'y prendre pour les toucher : http://swissmadejdr.blogspot.ch/2013/06/le-public-de-mes-jeux-de-role.html

    Etant donné que j'ai été cité plusieurs fois dans le podcast, je souhaite apporter (hors du billet) quelques précisions :
    - L'argent public qui sera rassemblé pour La Chaux-de-Fonds 1904 est destiné à la création et à l'approfondissement du projet ; également pour organiser des parties. Et non à l'édition qui est du ressort de l'éditeur comme cela est dit dans le podcast. L'impression et le diffusion s'autofinancent. Je tiens particulièrement à faire cette distinction car elle est importante. Vous pouvez trouver toutes les précisions dans le dossier de présentation du projet en ligne.
    - Je ne suis jamais allé à un salon de l'érotisme pour présenter Romance érotique mais je ne l'exclue pas à l'avenir. Pour l'instant, je n'ai strictement aucune idée si mon jeu peut toucher d'autres publics car sa distribution s'est limitée aux magasins de JdR.
    - Je n'habite pas La Chaux-de-Fonds mais je suis proche de cette ville.

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  13. Merci pour toutes ces précisions Lionel !

    J'aurais bien aimé que tu sois pour le podcast ^^ D'autant plus que c'est toi qui m'en avait soufflé l'idée quand tu étais passé en Bretagne.

    Je voulais le dire, au cours du podcast, mais pika m'a coupé l'herbe sous le pied, tu as vu ? Ce qui prouve que ton idée fait du chemin ^^

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  14. @Romaric:

    Je disais que le titre est un peu trompeur parce qu'on y parle beaucoup de "Marins de Bretagne" au final... J'aurais plus vu un "Marins de Bretagne et le Jeu De Rôle pour tous" mais c'est pas très clair.

    L'article de Lionel est très intéressant. J'aime beaucoup quand il dit : " A mes yeux, l’accessibilité doit être pédagogique et non simplificatrice."

    Je pense que le milieu à tout à y gagner en innovant, en proposant des nouvelles mécaniques, de nouveaux thèmes, en cherchant à toucher un nouveau public.

    J'admire en tout cas les démarches de Lionel et Pika. Bravo les gars.

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  15. @Romaric : Ce n'est pas grave. J'aimerais bien faire un podcast pour parler de mon projet créatif, mais rien ne presse. Pour l'instant, j'ai un beau dossier et de belles théories mais je reste un pignouf qui n'a encore rien de concret. Faire un bilan sera sans doute plus intéressant. Je serai heureux de parler de chiffres, de méthodes, de mes échecs et de mes réussites.

    On en aura l'occasion, au pire je viens à la baro.

    @Glass : merci. C'est vrai que cette phrase a retenu l'attention de plusieurs personnes.

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  16. ok Glass, c'est en ce sens que tu disais que le titre était mal choisi ^^ Je n'avais pas compris ta remarque dans ce sens là. Je croyais que tu interrogeais l'idée de "Jdr pour tous".

    ok Lionel pas de problème, pour venir à la Baro et pour parler de tes projets quand ils seront plus avancés. ^^

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  17. Podcast passionnant où s'affrontent plusieurs conceptions du jeu de rôle et de son accessibilité au grand public. Bien qu'intéressé par les innovations en matière de jeu de rôle, j'ai pour ma part une vision assez classique du jdr: un MJ, un écran, des joueurs, des dés, des fiches de perso, un scénario.
    Pour moi, la narration a toujours eu une part importante dans le jeu; l'histoire prime sur les règles et avec le temps j'en suis venu à n'utiliser qu'un corpus de règles assez réduit mais suffisant pour jouer et mener la partie.
    A l'écoute, le jeu proposé par Pika est assez déroutant et j'ai peur qu'il ne donne une vision biaisé de ce qu'est le jdr. Un jdr sans système, j'ai quelques doutes sur la viabilité de la chose, et surtout sur le fait que ce soit un jeu de rôle (j'en reviens à ma vision du jdr, plus haut).
    Maintenant, si Marins de Bretagne plaît et que les participants y trouvent leur compte, je n'ai rien à dire "là contre" comme on dit en Belgique.
    Pour la question des thèmes abordés, je me montrerais assez prudent et j'en resterais pour ma part à des thèmes plus classiques, plus abordables pour le public, surtout si le but est d'amener les gens au jdr (ce qui semble ne pas être le but premier de Pika si j'ai bien compris).
    Pour conclure, je dirais que j'ai été intrigué par le jeu dont il est question dans ce podcast mais que de prime abord je n'y accroche pas vraiment; je sais, je suis un vieux rôliste grognard ;-)

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  18. Je n'ai pas d'avis sur ce podcast, car...vous avez réussi à me perdre!

    ...Et je l'ai écouté attentivement, deux fois!

    En tout cas, les intervenants dans ce podcast ont des revendications fortes (saveur "piment de trinidad" quand radio roliste rappellent plutôt du curry doux).
    En effet, je pensais être un rôliste "réfléchi", repoussant du pied D&D et accordant une part essentielle au roleplay et aux règles approximatives. je m'apreçois que vous me considéreriez sûrement comme bourrin et brouillon! Tant de différences dans un domaine que je pensais connaitre depuis des années, ça fait un choc!

    C'est pourquoi il serait peut-être bon d'avoir dans la rubrique "qui sommes-nous" un rappel sur vos idées et votre place sur la scène rôliste. Vous en pensez quoi?

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  19. Krabeurk,

    Je ne sais pas ce qui te fait dire ça. Ce qui biaise peut-être ce podcast c'est qu'en prenant des exemples, on peut faire penser qu'on a des préférences très limitées. Que en gros, je voudrais que les gens découvrent le jeu de rôle par Marins de Bretagne et que Romaric voudraient qu'ils le découvrent par Dogs in the Vineyard. Je ne pense pas que ce soit notre message en réalité. Je pense même que le message c'est que le jeu de rôle rencontre du public à cause de sa diversité, et en rencontrera davantage s'il se diversifie encore davantage. Je crois aussi qu'on écarte d'emblée les solutions qui marchent (l'initation par un MJ avec le jeu que le jeu MJ aime). C'est une solution qui fonctionne, mais on cherche à en défricher d'autres, pour d'autres publics, pour d'autres moments, pour d'autres lieux. Est-ce que tu penses toujours qu'on te considère comme "bourrin et brouillon" une fois que j'ai dit ça ?

    C'est vrai que à un moment je dis "j'irai danser sur la tombe du jdr classique". En fait, je n'ai pas résisté à la tentation d'un bon mot mais je réalise que l'humour brouille mon message. Je pense qu'aucune pratique de JDR ne viendra en tuer une autre, elles continueront à coexister et à échanger. Ce trait d'humour était une réaction à la crainte que le jdr apéro tue le jdr à fort coût d'entrée.

    autant j'évite maintenant d'utiliser les métaphores, autant je cède encore à la tentation d'un bon mot. C'est sans doute un tort pour communiquer mais on ne se refait pas en un jour !

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  20. Pikathulhu,

    Merci pour ta réponse. Je laisse juste une note ici pour signaler que mon précédent commentaire est complètement con, je sais pas pourquoi j'ai écrit ça. Ça devait être la paella du soir qui passait pas ;)

    À part ma critique sur la clarté de votre propos : je vais être dur, mais par exemple, je n'ai appris ce qu'était vraiment "Sens hexalogie" que dans le podcast de radio roliste.
    Je n'ai aussi appris ce qu'était le narrativisme de manière clair que dans le poulpkast n°15. (en ne prenant que les interventions de Steve, notez bien...mais il est vraiment bon!)

    Voilà, donc, la véritable critique que je voulais faire.
    En espérant ne pas vous avoir offensé et au plaisir de vous entendre dans un prochain podcast.

    krabeurk

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  21. - Que serait pour vous un meilleur titre que "le jeu de rôle pour tous" ? Des jeux de rôles pour chacun ?
    Le jeu de rôle pour qui.
    Si on veux faire un jeu de rôle pour tout le monde, on doit nécessairement constituer un "tout le monde", déterminer ce qui est commun à la plupart des gens, et d'où résulteraient une certaine pratique. Et si on parvient pas à définir ce tout le monde ou la pratique du jeu de role qu'il faudrait lui proposer, alors il faut nécessairement se demander quel doit être notre publique, qui on doit aller chercher. De là découle selon moi qu'il nous faut accepter les question normatives et se demander qui devrai jouer, et comment. C'est pas être "facho" que se poser cette question, si les réponses allaient contre moi par exemple je l'accepterai et me questionnerai. C'est pas se poser de façon élitiste que se demander qui on doit être pour bien jouer et qu'est-ce que c'est que bien jouer. Ca n'exclu personne, mais je suis parfaitement d'accord avec le fait que ça demande peut être aux gens de changer. Ca n'a rien de mal ça, hein, même si ça "se vend pas bien", clairement.

    - Pensez-vous que le "on fait comme si" est toujours du jeu de rôle ? Et le système zero ?
    Je suis pas sûr de son universalité. Pour moi en bon hegelien, ce qui est intéressant c'est de poser le particulier comme universel, ou incarner l'universel dans le particulier, donc je considère que c'est une super initiative de le formuler, ce "noyau du jeu de rôle", mais... précisément si comme sujet de débat. Enfin je me répète là.

    - Si non, quel est la plus petite particule élémentaire à rajouter pour en faire un jeu de rôle ?
    Je sais pas... désolé.

    - Croyez-vous que des jeux de rôle légers dans les thèmes et dans les formats puissent cohabiter avec des jeux de rôles riches et complexes ?
    Non, quand on met en avant quelque chose c'est toujours au détriment de quelque chose d'autre. Mais un jeu peut être léger "dans les thèmes et les formats" et être bon, je suis pas sûr que ce soit forcément là que soit le débat.
    Mais je pense pas qu'initier par ça se soit bien. L'image qu'on aura du jeu de rôle viendra de la première expérience qu'on en aura, et j'aimerai pas qu'on s'en désinteresse parce que c'était trop léger, ni qu'on s'y intéresse pour cette raison.
    C'est pas ça ce qu'on doit mettre en avant je pense, même si "ça marche sur plus de gens".
    Pour moi y a plein de jeux géniaux qui on pas la "légèreté" pour focus et qui pourtant reste relativement court (1 ou 2 heures) et relativement faciles à comprendre.

    - Croyez-vous que l'un puisse tuer l'autre ?
    Je suis désolé. Je capte pas. Vous me demandez si c'est possible de faire dans la violence raciale ? Parce que ouai dans le med-fan c'est gérable mais bon...

    - Croyez-vous que les petits jeux ne soient légitimes que pour amener vers des gros jeux ?
    "petit jeux" c'est jeu simple ?
    Je pense que oui dans le sens ou la campagne et la constitution d'un groupe d'amis est ce qui permet d'aller le plus loin pour moi, mais c'est un point de vu qui peut être objet de débat.
    En même temps, les petits jeux et les one shot ont une tendance à pouvoir être extrêmement conceptuels et de véritables oeuvres artistiques, homogènes dans le fond et la forme. Et ceux là (y a plein d'exemples), ils sont souvent difficiles. Donc en fait, les petits jeux ils peuvent amener vers d'autres petits jeux.

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