jeudi 7 novembre 2019

Podcast Shitstorm N°02 : Les Malheurs de Sans-Détour


(Durée 02 : 02 : 55)
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Le 8 Décembre 2018, dans un communiqué lapidaire, Chaosium, propriétaire de Call of Cthulhu, annonce que son contrat avec les Editions Sans-Détour, éditeur français de l'Appel de Cthulhu, a expiré. La raison de cette rupture est claire : Sans-Détour n'aurait pas payé les droits d'exploitation de la licence depuis 2016. C'est un coup de tonnerre dans le paysage du jeu de rôle francophone.

 Le fameux communiqué de Chaosium

Avec Jérôme S, cette semaine, après être revenus sur l'actualité des réseaux sociaux, les retours sur notre première émission, l'article de Monte Cook, les difficultés de modération de certains groupes internet et le sulfureux Julien Aubert, nous vous résumons plus d'un an de shitstorm autour des Editions Sans Détour.

Bonne semaine à tous et à toutes ! Portez-vous et, surtout, jouez bien !

17 commentaires :

  1. Je viens de me rendre compte de deux petites erreurs en montant le podcast. Je parle des chroniques de Guillaume Meurice commenté par Naguy, je pensais en fait à celles d'Emmanuelle Barré. :) Quant au journaliste chez gameblog, il s'appelle Julien Hubert et non Julien Aubert :p Donc, tout va bien.

    Bonne semaine à tous et à toutes !

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    1. Pierre-Emmanuel Barré ça me parle, par contre je ne connaissais pas sa soeur Emmanuelle :-)

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  3. Encore un podcast intéressant, étant moi même backer du CF sur Ulule d'Aventures, j'ai appris en cherchant la confirmation des infos données par Jay que j'avais à priori le droit à un remboursement (Ulule a communiqué par sa messagerie aux backers qui l'avaient demandé le 25 juin 2019 qu'il était possible de faire une demande de remboursement à l'adresse ulule@sans-detour.com ). Il ne me semble pas que Jérôme ait parlé de cela dans son argumentaire, et même si la situation Sans-Détour reste problématique, ce pas vers les backers aide légèrement à faire passer la pilule de notre côté.

    Je n'ai pas l'habitude de commenter, mais j'écoute tout, merci encore pour ce podcast de qualité et bravo à Jay pour ses recherches et à Romaric pour son talent à faire avancer les débats vers des questions de fond !

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    1. C'est une super bonne nouvelle, ça ! N'étant pas souscripteur de cette campagne de financement, je l'ai suivi de loin via les réseaux sociaux et les forum. Si Ulule a pu effectivement rembourser les souscripteurs, c'est vraiment un excellent signal envoyé.

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    2. Merci à toi pour le bon mot, ainsi pour la précision Glandulf !
      C'est en effet quelque chose qui mérite d'être signalé.

      Intéressant que le mail ait été envoyé 6 mois après le début de l'affaire et (coïncidence ?) 3 jours avant leur dernier communiqué essayant de se rabibocher puis effacé. Sans faire le complotiste ça veut peut-être dire quelque chose ^^

      Merci à toi en tout cas :)

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    3. Petite update, un peu plus de deux mois après, toujours pas de réponse de la part de Sans-Détour concernant un éventuel remboursement malgré plusieurs relances (et une autre personne concernée dans le même cas dans mon entourage). Un point de plus dans le camp de l'accusation...

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  4. 1ere partie du podcast : j'en glousse d'avance. Promis camembert.

    2ieme partie du podcast (sur SD) : j'ai bien suivi cette histoire, globalement au niveau JDR j'ai des informations concordantes d'un auteur de l'AdC qui était un MJ de Cthulhu de mon club il y a une quinzaine d'années.

    Pour Confrontation, vous vous plantez assez largement (par exemple, IRL le truc n'est pas livré, évidemment : la livraison étant prévue pour novembre 2019 + dernière news en date "on est en retard" + avant dernière news "euh ben pas de plastoque mais du métal" (vu le cout des moules pour du plastoque), pas de mots sur les Ukrainiens, sur la campagne en yoyo - en pleine fermeture de ludikbazar, etc. Il faut bien comprendre que les trucs sur Chaosium a bien exité les trolls de KS... Qui représentent une bonne famille de gogols quand même.).

    Pas mal de points mal sourcés ici, DONC : je vous recommande une (bonne) source assez modérée sur le sujet, qui est le blog d'Yslaire - qui a essayé d'être assez sourcé sur le sujet : http://necrophiludique.blogspot.com/2018/12/confrontation-sans-detour-le-retour-de.html

    Bon courage pour les commentaires dissonants et consonants.

    Bisous

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  5. Ah et puis je proteste - parce que quand même, j'ai ma réput' - y a plein de vitamines D dans le chouchen !

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  6. (pardon)
    Au niveau des rôlistes célèbres, j'en tombe de ma chaise...
    Astier, Chabat, Bagieu, Weber, Gaborit, ok, tout le monde savait.

    Mais je vois Julie Gayet (wtf), Jospin (wtf !!)...
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeu_de_r%C3%B4le_en_France#R%C3%B4listes_fran%C3%A7ais_c%C3%A9l%C3%A8bres

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  7. L'hypothèse d'un distributeur qui devrait de l'argent parait improbable. Au pire le distributeur, détient des copies de jeux à vendre, mais dans le cadre d'un crowdfunding, l'argent est bien rentré dans les caisses de SD. Moi je mise plutôt sur une mauvaise gestion en interne et aussi peut-être de mauvais placements réalisés avec le produit du CF. Quand on voit les sommes récoltés par les CF et les délais avant livraison, souvent plus d'un an. Quand on sait que toutes ces boîtes ont des conseillers bancaires, cela m'étonnerait fortement que ces sommes dorment tranquillement sur les comptes pendant tout ce temps ! Après tout quand on peut boursicotter avec l'argent des autres, pourquoi se priver.

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  8. Il est compliqué voire impossible de connaitre ce qui est dû par SD à Chaosium sans avoir le contrat de licence sous les yeux. C'est dans ce contrat que la notion d'assiette de montants éligible à royalties (net sales, vu que le contrat a sûrement dû être signé en anglais) est défini et surtout la notion de sous-licence (octroi de la licence à un tiers). Peut-être que SD a bien étudié le contrat et utilisé une faille de celui-ci pour dire "mon assiette de revenus est nul, je ne vous dois aucune royalties"...
    Par ailleurs, pour répondre à une question de Romaric durant le podcast, à savoir "est-ce que je peux étiqueter mes euros gagnés par crowdfunding uniquement pour Cthulhu?" oui, une entreprise peut toujours provisionner, mais dans les faits, à mon avis, personne ne fait un truc pareil: c'est de la trésorerie fraiche, ça paie l'encourt!

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  9. Par ailleurs, je rappelle à toute fin utile qu'il est obligatoire pour une société commerciale de publier ses comptes annuels (sous peine de recevoir une amende de 1500€, autant dire que de nombreuses sociétés ne publient pas leurs comptes et préfèrent payer l'amende, mais bon...). Hors Sans Détour a publié ses comptes jusqu'en 2013 (ils étaient d'ailleurs plutôt bon) et a arrêté depuis...
    D'autre part, le droit des contrats existent depuis l'antiquité. De fait, respecter ou non son contrat, se faire des coups bas en trouvant des failles dans le contrat, etc. est une pratique qui remonte à très longtemps et n'a donc rien à voir avec le capitalisme moderne.

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  10. Une erreur contracthulhuel donc !

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  11. Sur Chaosium : bien qu’on puisse comprendre la position de trouver leur réaction de Chaosium « violente ou brutale », il ne faut pas oublier pas qu’il s’agit d’une *petite* boite américaine, qui vît dans un monde où la propriété intellectuelle est très différente de celle qu’on a en Europe (et encore plus en France) et aussi d’une culture très différente quand on parle de business. Notamment le « cease & desist order » d’un mois est, je pense, assez classique.

    Le fait que Chaosium est continué à tacler Sans Détours, entre autres avec leur tentative douteuse de livres dont vous êtes le héros, n’est pas une mesquinerie de leur part. Ils doivent montrer à leurs autres partenaires (comem Pegasus Press en Allemagne) qu’ils ne laisseront pas passer de tel comportement. Et ils doivent aussi montrer au nouveau partenaire qu’ils ne se laisseront pas avoir si facilement. Je doute que les gens de Chaosium y trouvent du plaisir ou une satisfaction. Je pense que ces histoires les emmerdent régulièrement et qu’ils n’ont qu’une envie, c’est de mettre tout ce merdier derrière eux.

    Pour la question de fond : où est le fric/pourquoi SD ne paye pas Chaosium ? Si on arrête deux secondes de réfléchir en termes de boite d’éditions de JdR (microcosme) et qu’on replace ces structures là où elles sont vraiment (petites boites/PME) et qu’on les compare à des structures similaires (parce exemple une petite boite en bâtiment qui fait des travaux de peintures et de maçonnerie), la réponse devient relativement évidente.

    Dans ce genre de structure, on paye les dépenses d’aujourd’hui avec le cash quand il arrive. SD a probablement dépensé l’argent des crowdfundings en réglant les dépenses du moment (et non pour payer les royalties et l’impression des bouquins précommandes). En soit, ce n’est pas un problème, comme dit Romaric tant que la machine tourne, mais si la boite abuse de ce genre de procédé.... on arrive à la situation qu’on a vue ici. Comme de nombreuses boites (hors du monde du JDR) survivent tant bien que mal de cette manière, je serais plutôt enclin à croire que toute cette histoire est une mauvaise gestion de la part de SD (et non SD qui serait victime des « autres méchants »).

    Le fait que SD survive est plus un indicateur (pour moi) qu’ils continuent à manigancer, car s’ils sont positifs et que la boite marche, là encore, comme le souligne Romaric, pourquoi ne paye-t-il pas Chaosium, si ce n’est que pour soigner leur image… (Rappelez-vous que Piotr était aussi le gestionnaire de LudikBazar…). Romaric, pendant le podcast, donne crédit à SD pour sa survie, mais je pense que la messe est loin d’être dite sur ce sujet....

    (En parlant de gens célèbres qui défende le JDR, plutôt que de parler de ce député UMP causait de Deborah An Woll [actrice connue pour True Blood, Daredevil & Punishier] mène une partie de jeu de rôle « on stage ». Quand, on se rappelle que le jeu de rôle activité « geek » pour les ados qui n’ont pas de vie sexuelle… [pour ajouter à l’ironie, c’est un gala de charité pour réunir des fonds pour la recherche sur l’autisme]).

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    1. Merci Romain pour ce commentaire plus qu'intéressant. Il est vrai que l'image auprès des autres partenaires est une chose qui compte et à laquelle on a pas pensé. Sans compter les autres remarques pertinentes. Merki

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    2. De rien! Et, au passage, le résumé que vous avez fait est très bien et très intéressant. Il vous manquait juste, à mon humble avis, quelqu'un à la table qui a un peu d'expérience de la gestion d'une PME pour vous éclairer ;) ! (j'en ai pas vraiment, mais la gestion de propriété intellectuelle, spécialement aux USA, est périphérique à ma profession).

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