jeudi 4 mai 2017

Podcast JDR : La nostalgie et ses conséquences politiques...



(Durée 01 : 28 : 00)
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La nostalgie est un sentiment qui fait vendre. C'est notre désenchantement et notre peur de l'inconnu que les grands éditeurs exploitent. C'est notre nostalgie qui les pousse à ressortir aujourd'hui les mêmes jeux qu'autrefois. Car, dans le jeu de rôle comme au cinéma, ce qui marche, ce sont les noms et les licences d'hier. Avions-nous vraiment besoin d'une septième édition de Cthulhu ? Cette réédition d'INS, était-elle vraiment nécessaire ? Allez... il est temps de regarder la situation en face et de nous demander si nos choix régressifs n'ont pas fini par influencer nos choix politiques.

Même de Serial Râlistes

Avec Vincent, Jérôme S et Flavie, après avoir chercher à définir la nostalgie, nous discutons des raisons qui poussent les gens à se réfugier dans les valeurs du passé. De là, il est aisé de faire le lien entre notre nostalgie et les résultats de notre élection présidentielle. Nous verrons qu'en matière de création, la frontière est ténue entre l’œuvre qui s'inspire du passé et le produit qui ne cherche qu'à flatter nos plus bas instincts.

Bonne semaine à tous ! Portez-vous bien et, surtout, résistez !

10 commentaires :

  1. Attention la cellule, si je me base sur tout les exemples qui jalonnent ce podcast, vous ne parlez pas vraiment de la nostalgie!

    Vous parlez beaucoup plus du phénomène de réutilisation de licences existantes, ce qui est très différent.

    La réutilisation de licences c'est l'équivalent d'une capitalisation sur une marque.
    Les commerciaux savent qu'en utilisant la "marque" X ou Y, qui a déjà une notoriété et un cercle de consommateurs, il auront moins à faire de publicité pour toucher un large public.

    Mais ça n'a rien avoir avec la nostalgie. Par exemple, en quoi le fait de développer des franchises de jeu vidéo à rallonge s'apparente à de la nostalgie? Assassin's creed a connu de très nombreux opus en très peu d'années, mais on ne peut pas parler pour autant de phénomène de nostalgie sur un temps aussi court.

    De la meme manière pour des licences filmiques (Star wars, Alien...), vous ne parlez pas nécéssairement de la nostalgie, mais bien plus du phénomène d'exploitation de licences existantes.. Il est très difficile de faire le distingo centre le simple plaisir pour un spectateur de voir de nouveaux films dans un univers qu'il apprécie, et la motivation nostalgique.

    Le système de "licence" est vieux comme le monde de ce point de vue. Les aèdes de la Grèce antique rabachaient toujours des histoires sur les memes, dieux, les memes héros, etc... Mais la forme évoluait avec le temps. Pourtant qui viendrait me dire que l'Odysée ou l'Illiade est un "produit commercial" et pas une "oeuvre"? Or le texte de l'illiade et de l'Odysée n'est qu'une mise en forme spécifique à un instant T d'histoires qui ont dû etre racontées et remaniés pendant des siècles sur un matériaux de base. Un matériel de base commun qui a sans doute perduré dans le temps car il plaisait au public.

    De ce point de vue, imagineons qu'un mec sorte un film Star Wars de génie qui devienne un monstre sacré du 7eme art. Il aura beau avoir été le produit du marketing et de considérations commerciales, il n'en restera pas moins une "oeuvre" aux yeux des contemporains et des générations futures. Combien d'aèdes de la grèce antique ont dû aligner des poèmes à la con pour plaire à la foule et pour bouffer à la fin du mois avant que l'Odysée prenne forme? Mais d'une certaine manière ils ont contribué à leur mesure à ce texte, et pour 100 000 chants oubliés, il en est est sorti un qui a traversé les âges.

    Attention la Cellule! Attention à ne pas enfoncer des portes ouvertes, ou plutot à reprendre des lieux communs qui sont "dans l'air" et qu'on entend un peu partout, meme quand cela semble servir votre propos global. C'est dangereux, car vous pouvez vous laisser glisser au fil de votre pensée sans rencontrer de résistance (tiens tiens), de sorte qu'au bout du chemin vous pourrez vous demander si vous n'etes pas juste revenus au point de départ.

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  2. J'ai beaucoup de mal avec la différenciation produit/oeuvre.
    Quand on crée une oeuvre, on a tout de même envie de créer quelque chose d’intéressant pour une portion de la population, non? Quelque chose qui plait, quelque chose qui touche des gens. Et ça, concrètement, c'est pas quelque chose qui va se vendre, en théorie?

    Sinon, il faut vraiment que j'aille voir Stranger Things et Rogue One. Par contre concernant les cités d'or saisons 2 et 3... Là je peux parler.
    Je suis un très gros fan des mystérieuses cités d'or. (ça reste pour moi le meilleur dessin animé jeunesse que je connaisse)
    Et dans les nouvelles saisons, ya quelques bonnes idées, mais je trouve qu'il tombe (modérément, mais assez pour m'enerver) dans les défauts que je trouve aux autres dessins animés jeunesse (en résumé qu'on prend les gamins pour des abrutis et qu'on essaye surtout pas de leur apprendre des trucs, de générer des sensations fortes ou d'éveiller de la curiosité. Ce en quoi justement les MCO originales se différenciaient en prenant le public jeune pour autre chose que des abrutis). En gros j'ai l'impression qu'ils ont prit le gros scenar et les concepts designs des artistes originaux qui devaient avoir bossé sur la suite, qui sont aussi bons qu'avant, et qu'ils ont collé une dessin animé jeunesse produit banal de nos jours dessus, ce qui rend le résultat assez décevant.

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    1. J'ai jamais autant écrit "gros" dans un paragraphe, et à si mauvais escient qui plus est... Je fatigue, aujourd'hui, on dirait bien...
      Et pour résumer et mieux expliquer le propos de mon message, je crains que contrairement à ce que dit Fly, ces nouvelles saisons des MCO soient bel et bien un pur produit nostalgique tel qu'on devrait les éviter. A savoir un produit de qualité moindre réalisé pour utiliser la base de clientèle convaincue.
      Je vais rentrer un peu dans le détail histoire que je parle pas sur du vent.
      Déja on ne peut s’empêcher de noter que la 3d pas forcément très réussie c'est moins joli que les dessins aux couleurs pastels de la série originale, et que tout semble plus... lourd, badaud, et élastique (j'ai pas de meilleur descriptif) ce qui tue un peu la sécheresse originale du dessin qui selon moi faisait beaucoup pour l'ambiance mystérieuse et la tension. On retrouve aussi bien moins de scènes de contemplations de décors, du fait. Bon, le grand classique : personne ne meurt, alors que dans la série originales on voit des batailles avec de nombreuses victimes inconnues, et quelques morts très marquantes.
      Les nouvelles séries ne se prennent pas au sérieux, en fait. Sur tous les plans. Les enjeux n'ont pas le temps de se développer, les musiques sont plus fades, les personnages aussi, les gags se font plus fréquents... Même si on doit reconnaître quelques jolies idées et avancées (Zia a une personnalité moins effacée... même si des fois c'est limite forcé et contre productif. Tout le délire alchimiste... même si le méchant est très mal géré et que le secret sur son identité marche extrêmement mal), globalement, on sent très bien qu'il y a eut des pressions pour cibler un public jeune tel que TF1 visualise les jeunes, et pour faire vite et pas cher.
      Mais c'est un cas intéressant, et cela me rappelle que vous parlez du Fossoyeur de Film. Il me semble qu'il parle beaucoup de cet effet de la production qui influence la réalisation, et déforme les films tel que l'on voit paraître des sortes d'objets hybrides. En fait les MCO 2 et 3 c'est exactement ça. Au point que je les regarde quand même, et que j'ai très vite réussi développé une sorte de filtre qui me permet de trier et de percevoir les traces de l'oeuvre derrière le produit marketing (comme quoi finalement je vois bien la distinction)

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  3. Merci beaucoup pour cet épisode, je suis sûr que nous sommes beaucoup à se sentir concernés par cette thématique depuis déjà quelques temps!

    Je ne sais pas si vous êtes public du genre d'humour de South Park, mais les créateurs ont très bien traité le lien création/politique basé sur la nostalgie dans leur dernière saison.

    "Oh! Oh! 'member cthulhu? Ohhh I 'member!"

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  4. Cruelle déception que ce podcast
    Entre militantisme / glissement politique et idées reçues (bien sûr qu'on peut faire quelque chose de bien pour de l'argent) + jeu de rôle à peine évoqué alors que vous êtes sensés être un podcast jeu de rôle bref j'ai pas aimé. Je vais pas retiré mon tip mais je range ce podcast avec ceux sur Sens : sans intérêt, NEXT

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    1. L'objectivité n'existe pas, avoir un parti clair est mieux que de prétendre ne pas prendre parti. De ce fait, parler politique est un droit que trop peux prennent aujourd'hui, le jeu de rôle est un art et peu donc être politique, aussi, cette fois ils ont traité de nombreux sujet autour de l'art qui sont donc intimement lié au jeux de rôle.

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  5. Faudrait aussi vous renseigner sur les sorties de jdr
    Pas parce que c'est une licence connue que y a pas de nouveautés hein
    Ins le dernier ressemble pas aux autres, d&d 5 emmene son lot de nouveautés et bloodlust métal n'a presque plus rien à voir avec son aîné

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  6. Strangers things ce n'est pas l'essence des années 80, la diégèse est très bien reconstruite mais, la musique est d'aujourd'hui, les effets spéciaux sont d'aujourd'hui, c'est une série d'aujourd'hui dans une diégèse des années 80. De plus, il est difficile voir impossible de séparer l'argent de l'art car l'art à toujours été lié à l'argent et dois trouver un public, puisque c'est le public qui défend le produit en tant qu'art.

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  7. Pour Rogue 1, j'aimerai ajouter que... C'est Disney : les redécouvreurs du Voyage du Héros (Campbell). Que le film soit industrialisé est tout a fait normal : c'est un film non pas au buudget d'un million de dollars, mais de centaimes de millions. Il n'est pas étonnant que Disney se soit protégé d'une catastrophe industrielle en markettant le film.
    D'autre part, au sujet du "marketting n'existe pas pour les oeuvres", ca me va, ca sert mon propos : aucun jeu vidéo n'est une oeuvre. (si je développe un minimum, pour moi le jv est un Artisanat, et non un art. Grand A pour Artisanat).

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  8. Quand aux Crowdfunding qui fond de gros chiffres sur les jeux connus mais pas sur les anonymes émergents, ya un facteur notable à prendre en compte : Les plus gros packs sont généralement prévus pour les revendeurs de jeux, pas pour les particuliers. Imaginons un Chtulu en 20 exemplaires collectors, pour une personne, même pour un groupe d'ami ou une asso, ça fait beaucoup d'argent et beaucoup de bouquins, là où un revendeur sait qu'il les vendra et pourra se faire une marge dessus puisque l'offre du crowdfunding ne sera plus disponible et que l'achat en gros permet d'augmenter la marge de bénéfice effectuée sur chaque vente à l'unité.

    Et je suis assez d'accord avec Arca et l'aspect Artisanat de nombreux domaines ludiques. Le terme en lui-même retranscrit bien l'enjambement nécessaire entre l'oeuvre et le produit.

    Personnellement, j'estime que la conception est de l'art tandis que l'on vendra le produit qui en résulte, et que le processus global est l'artisanat.
    Ce que l'oeuvre à de beau se trouve dans l'organisation de ses éléments tels que pensée par le groupe ou individu qui en est à l'origine, là où le produit fini qui résulte de ces raisonnements servira de financement pour les autres projets à venir.

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