jeudi 21 juin 2012

Podcast JDR : Les éditeurs sont-ils méchants ?



(Durée 1 : 01 : 58)

Tout est dans le titre ! Avec Fabien (Footbridge), Ludovic (la Boîte à Heuhh) et Kobal (Radio Rôliste) nous discutons du modèle éditorial francophone. Même s'il peut parfois verser dans l'auto-dérision, ce podcast présente brièvement les premiers enjeux et les premières questions soulevées par le débat entre les éditeurs et les auteurs indépendants. Initialement enregistré pendant la convention Eclipse, à Rennes, ce podcast veut être le premier d'une longue série consacrée aux thématiques de la diffusion et de l'édition dans le milieu du jeu de rôle.

Les éditeurs sont-ils des mécènes ou des censeurs ? L'éditeur n'est-il qu'un investisseur ? Quel est le rôle d'un éditeur ? Son rôle de conseiller et de chef de projet est-il motivé par la nécessité d'obtenir un retour-sur-investissement ? Existe-t-il des démarches éditoriales différentes selon les maisons d'éditions ? Un vaste programme, qui ne sera peut-être que survolé. Mais déjà ce podcast soulève suffisamment de questions pour donner un droit de réponse aux auteurs indépendants. Le débat ne fait que commencer.

To be continued... (dans la saison 4 des podcasts de la Cellule)

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Merci à tous pour cette superbe saison ! Merci aux intervenants. Merci aux auditeurs qui ont été très nombreux cette année à nous suivre. Merci de votre fidélité. A ceux qui ne suivent pas les podcasts sur Sens, nous souhaitons d'ores et déjà de bonnes vacances ! Pour les autres, les sensiens, nous avons préparé une surprise. Le prochain podcast sur Sens sera épique ! Nous ne partirons pas en vacance sans un dernier débat. Un indice : il a été annoncé tout au long de la saison...

A la semaine prochaine pour les sensiens ! Au mois de Septembre ! pour la grande majorité d'entre vous ! A très bientôt, pour de nouveaux podcasts ! Merci à tous !

6 commentaires :

  1. J'aurai voulu ne pas être malade. J'ai laissé filer pleins d'arguments. Je voulais faire des remarques, mais à cause de la fièvre je les oubliais au fur et à mesure... Ce podcast en cache un autre, c'est certain.

    J'aime beaucoup ce podcast parce qu'on sent que, même traversés par de nombreux désaccords, nous sommes tous là pour participer à une discussion franche.

    Je regrette que les contenus des contrats n'aient pas été révélés. Je regrette de ne pas avoir insisté davantage sur la question du contrat.

    J'ai également oublié de mentionner que Silentdrift n'a pas pour vocation d'être un forum engagé sur tel ou tel point (je le précise toujours d'habitude). Silentdrift est un forum d'aide aux auteurs indépendants qui compte autant de points de vue que de personnes qui le fréquentent.

    Quand je dis "Silentdrift", dans ce podcast, je parle surtout de nous (la Cellule) et aussi de personnalités comme Frédéric Sintès et Fabien Hildwein notamment. Je ne sais pas si Christoph Boeckle, par exemple, cautionnerait tout ce qui est dit dans ce podcast.

    Le débat de toute façon ne fait que commencer, par podcasts interposés.

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  2. Enfin, tu vois la lumière! Si il y a des grands méchants et des gros sous, qu'on donne des noms et des chiffres :)

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  3. Est-il bon? Est-il méchant?

    Ben pour moi la moral du podcast ne doit pas être tant éloigné de celle de la pièce... après ce que j'en dit.

    Disons que pour moi l'éditeur est une sorte de partenaire. Il est clair que l'auteur cesse d'être tout puissant quand il se met à collaborer avec l'éditeur... mais que ça peut apporter quelques-choses au livre.

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  4. Comme quoi, même en partant d'un postulat très engagé, on en vient à un vrai débat qui expose beaucoup de facettes de la question.

    Par contre je ne suis pas sur que ce soit les éditeurs les plus méchants qui participent au débat. Les putrides véritables n'auraient pas répondu à l'appel ? CQFD (ou pas, ou les deux, etc.).

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  5. Mouaip, je partage complètement tes réserves Romarique : l'argent c'est un peu l'anneau unique : avant de s'en emparer, on souhaite faire le bien de la communauté, une fois palpé, on entend régulièrement les voix du Mordor-Coco.

    Ce que je constate, c'est que pour n'importe quelle activité de divertissement, l'introduction d'un enjeu économique vient "tendre" les relations entre tous les protagonistes. Avec l'arrivée de l'argent dans les rapports, les relations de confiances entre les producteurs (auteurs), distributeurs (éditeurs) et le public deviennent plus complexes à établir et encore plus délicates à maintenir.

    Ca me fait l'effet d'une meute de chiens joueurs à laquelle on livre un ou deux os : tout d'un coup l’insouciance s'estompe, chacun devine que s'il ne respecte pas strictement les règles tacites de la meute, c'est la morsure assurée.

    Le monde du jdr français renvoi une image globalement détendue et bon enfant. J'ai tout de même déjà assisté à de très violents et soudains coups de grisous, clairement amplifiés par le facteur argent.

    Entre auteur et éditeur, la tension est moins perceptible puisqu'elle se manifeste plutôt en coulisse (négociations, contrats, discussions off).

    Lorsque cette tension implique le public, par essence non lié aux auteurs/éditeurs, les choses dérapent parfois de manière spectaculaire et assez violente avant d'être rapidement étouffées - business is business coco, pas de Romanichels sur mes pelouses.

    Voilà pourquoi, à l'heure où chacun peut utiliser les outils du Web à son avantage, j'invite les auteurs à une conne et honnête introspection :

    Pourquoi faire éditer et vendre un jdr en vous dépossédant de vos droits d'auteurs quand vous pouvez le rendre disponible gratuitement en ligne, en conservant vos droits avec des frais quasi négligeables ?

    Suivez-moi bien : SI le but premier est bien de diffuser des idées largement, pourquoi diable dresser des barrières contingentes qui restreignent l'accès du public à ces idées ?
    par exemple, pourquoi :

    - imposer exclusivement un support couteux (livre) au lieu de diffuser également son oeuvre sous une version au cout négligeable (pdf) ?

    - imposer des plus-values esthétiques couteuses (illustrations rémunérées, goodies, collectors etc.) au lieu de publier également une version "text-only" ?

    - imposer des verrouillages physiques sur certaines publications papier (cellophane, boite scotchée etc.) ?

    - en arriver parfois à brandir vindicativement ses droits d'auteurs devant le public indiscipliné.

    J'ai du mal à y voir autre chose que des leviers économiques destinés à conserver un coût unique, gonflé par la somme des rajouts "esthétiques" et facultatifs qu'on impose à la forme de l'oeuvre.

    Si vous êtes des auteurs, libérez donc vos oeuvres ! Laissez vos lecteurs choisir le support qui leur convient, y compris ceux qui génèreront le plus de marge pour vous, vos éditeurs de supports et les petites mains que vous ferez travailler.

    Si vous êtes un businessman, tous mes voeux de prospérité, en particulier si vos oeuvres sont bonnes. Mais par pragmatisme et décence, épargnez-nous l'argumentaire de vente larmoyo-culpabilisant de la mort du jdr, de la vampirisation des auteurs et des vilains piratins.

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  6. Bjr, nouvel auditeur par la reco d'Olivier de Proxijeu, je découvre votre podcast (c le deuxième que j'écoute). Je trouve que vous intellectualisez bcp ce qui n'est qu'un loisir, fait pour se faire plaisir. L’obsession "adolescente" et politique de Romaric pour le non-commercial, la soi-disant "indépendance" est risible, et limite nuisible à la qualité des intervenants. C'est dommage, parce que le reste est excellent.

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