Podcast "Bonus" N°26 : Le jeu ? Le jeu. Le Jeu ! "Le Jeu", The Game...
(Durée 01 : 09 : 22)
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Quand on en connaît les règles, on y joue. Quand on y pense, on y perd. Quand on y perd, on doit annoncer à haute voix : "J'ai perdu au jeu". Quand on y perd, on ne peut plus y perdre pendant quelques minutes. Et pour finir, si le premier ministre du Royaume-Uni déclare dans une allocution télévisée : "Le jeu est fini" alors ce jeu prendra fin...
Photographies de sur la page Wikipedia du Jeu
Cette semaine, avec Antoine, Yoann et Darky, nous débriefons le jeu pour vous. Quelles sont les règles du jeu ? Comment le jeu a-t-il pris vie ? Qui joue au jeu et qui n'y joue pas ? Pourquoi jouons nous à ce jeu stupide ? En quoi ce jeu est-il corrélé à une certaine culture internet ? Quel est son gameplay émergent ? Le jeu est-il genré ? En quoi ce jeu est-il une façon de dire : je pense à toi... Il est improductif. Il ne sert à rien. Il n'a aucun sens. On ne peut qu'y perdre... et si le jeu, c'était la vie, tout simplement...
Bonne semaine à tous et à toutes ! Perdez-vous bien et, surtout, jouez bien !
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Un grand merci à Darky et à Adrien de m'avoir fait découvrir LE JEU ! Un grand merci à Darky pour ce podcast ! Merci encore à Yoann, Antoine et Emma d'y avoir participé.
RépondreSupprimerIl y a aussi cet article qui fait une analyse intéressante du jeu : https://tinyurl.com/yeyvznkk
RépondreSupprimerMerci, j’ai trouvé ce podcast fascinant !
RépondreSupprimerEn revanche, plus j’y pense (j’ai perdu au Jeu tiens) plus je me dis que le Jeu n’est pas un jeu, mais un protocole de communication !
Pour être précise, c’est un protocole de communication qui permet de transmettre sans perte un état mental de cerveau à cerveau, avec les seuls défauts qu’il ne peut toujours s’agir que du même état mental (« j’ai perdu au Jeu ») et que les émissions sont aléatoires et incontrôlées.
Cela explique que certaines personnes soient imperméables au Jeu, qui 1) n’est pas un jeu et qui 2) comme protocole de communication ne peut avoir aucune utilité, et que d’autres y soient sensibles, soit par goût technique pour l’exploration des possibilités du protocole, soit parce même sans contenu informationnel possible, le fait de faire partie d’un réseau de communication a une valeur intrinsèque pour matérialiser et renforcer un lien interpersonnel.
PS: Comme je n'ai apparemment rien de mieux à faire, je me suis permis de formaliser le protocole Jeu:
1. Adhésion au protocole
1.1 – Si vous adhérez au protocole Jeu, vous devez disposez d’un port J.
1.2 – Le port J doit toujours être ouvert.
1.3 – Par exception au 1.2, le port J sera désactivé pendant [15] minutes dès réception d’un message.
2. Réception
2.1 – Tout message reçu sur le port J, quel que soit son support ou son contenu, sera interprété comme signifiant « J’ai perdu au Jeu » et l’état mental correspondant sera généré.
3. Emission
3.1 – Chaque fois que l’état mental « J’ai perdu au Jeu » est détecté, un message doit être émis sur le réseau à destination d’une partie au moins de tous les ports J immédiatement accessibles.
3.2 – Le premier destinataire de chaque émission sera le propre port J de l’émetteur.
4. Autres règles
4.1 – Si le port J est ouvert, l’état mental « J’ai perdu au Jeu » peut être spontanément généré à tout moment selon un processus aléatoire quelconque.
J'ai perdu au jeu !
RépondreSupprimerJe sais pas si vous connaissez le concept de mème et la mémétique, mais ça s'applique vachement bien au Jeu je trouve : https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9m%C3%A9tique
RépondreSupprimerSuper podcast, un de vos meilleurs merci beaucoup ! Je ne m'attendais pas à une analyse si fine et même poétique sur un jeu qui me semblait pas si intéressant que ça à la base.
RépondreSupprimerPour compléter un peu, je pense qu'il y a peut-être un rapport à tisser entre ce jeu et la superstition. Ca m'évoque ces fameuses "chaînes" qu'on s'envoyait par SMS ou sur des murs Facebook genre "si tu ne repartages pas ce truc 10 fois, il va t'arriver tel malheur, ou genre tel fantôme va venir chez toi".
On peut aussi penser aux rituels d'horreur (auto-promo : https://podcast.proxi-jeux.fr/2021/10/n130-chroniques/#les-analyses-du-pionfesseur) qui sont des jeux pensés avant tout comme des histoires, des jeux auquel il ne faut pas jouer. Ou bien ces histoires d'horreurs de fantôme qui ne hantent que les personnes qui ont entendu l'histoire.
Il y a l'idée dans chacun de ces cas qu'on transmet une sorte de malédiction aux autres, un peu comme si on les faisait perdre à un jeu (bien que l'émotion soit différent car cette fois basées sur un sentiment horrifique).
Pourrait-on imaginer d'autres émotions dans le genre ?
Je me souviens par exemple d'une sorte de jeu/jouet/tradition qui disait que quand tu regardais l'heure et que le nombre de minutes correspondait à l'heure (genre 22h22), alors c'est que quelqu'un pensait à toi, quelqu'un dont la première lettre du prénom commence par l'emplacement en question dans l'alphabet (dans mon exemple de 22h22, la 22ème lettre donc V).
Pour l'émotion spécifique que donne Le Jeu, je suis d'accord avec vous qu'on s'approche du "prank", du chambrage et que ça me semble être un truc typique de mec de la génération x (mais je me base sur rien d'autre que mon ressenti là-dessus).
Enfin, pour ce qui est des jeux sans condition de victoire, je peux vous recommander VelociRapture (dispo en print'n'play sur itch.io) dont la simple lecture de la règle m'a ému et fait grandement echo au moment où Romaric dit que Le Jeu est un peu comme la vie : on connait la condition de défaite mais pas celle de victoire.