(Durée 01 : 44 : 53)
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L'Inclusion est un mot bien à la mode sur les réseaux sociaux ou dans le champ politique. Comme la bienveillance ou la résilience, l'inclusion est un mot valise qui sert trop souvent à habiller positivement de bêtes restrictions budgétaires. Dans le monde des arts aussi, du cinéma jusqu'au jeu de rôle, on qualifie bien vite "d'inclusives" des associations, des conventions, des personnes ou des œuvres, tantôt avec de louables intentions d'accessibilité et parfois, aussi, pour faire ce que certains nomment du diversity washing...
Flavie Briand travaille quotidiennement, sur le terrain et en partenariat avec les institutions médico-sociales, à l'éducation de jeunes enfants ou de jeunes adultes en situation de handicap. Cette semaine, cette enseignante spécialisée nous raconte ce qu'est l'inclusivité selon elle. Qu'est-ce qu'une situation de handicap ? Qu'entend-t-on par accessibilité universelle ? L'inclusivité est-elle un résultat ? Ou est-elle au contraire un long processus collectif, fait d'essais, d'évaluations et de formations ? En s'appuyant notamment sur le concept de personne ressource (André Tricot, Julia Mideley et Laurence Leroyer), Flavie nous explique ce que l'inclusivité a de révolutionnaire...
Bonne semaine à tous et à toutes ! Portez-vous bien et, surtout, jouez bien !
Très chouette podcast ! C'était clair et franchement je sais pas ça m'a fait réaliser au moins un truc sur la notation alors même que j'étais déjà convaincue avant d'écouter - la nécessité de rappeler où en est l'élève pour lui demander des progrès à sa mesure au lieu de lui imposer le niveau officiel du programme et pouvoir montrer non pas seulement où il en est, mais comment il a avancé depuis le dernier devoir. Pas sûre que mon cerveau abîmé arrive à mettre ça en place pour 24 élèves, mais c'est clairement un combat qui mérite d'être mené (et nécessiterait des groupes de travail par niveaux/par disciplines mais aussi trans-, sans jeu de mot).
RépondreSupprimerEt en banlieue la pyramide de Maslow elle fonctionne à plein (avec des nuances). Je reprends cette phrase de Philippe Meirieu "C'est avec cela que nous nous débattons, que nous luttons pour n'abandonner personne au bord du chemin. Il n'y aura pas de progression de l'école sans progression de l'ensemble de la société. Croire que les neurosciences pourraient remplacer un effort social est un leurre." (Qui veut encore des professeurs ?, p.79). Au-delà des cas d'élèves qui n'ont pas accès aux bases les plus élémentaires, on peut se demander comment enseigner à des gamins qui n'ont pas leurs besoins affectifs comblés, qui sentent bien que l'école leur est hostile (islamophobie, omniprésence de la culture bourgeoise, maltraitance par les notes, etc.), et qui ne pourraient regarder l'avenir dans les yeux sans perdre tout espoir (vu les réactions absurdes face au dérèglement).
J'ai parfois l'impression que le job de professeur devient davantage d'essayer de faire le moins de dégâts possibles plutôt que d'épanouir et d'instruire.
Merci, Vivi <3
RépondreSupprimerSuper intéressant, merci beaucoup Flavie ! Je bosse un peu en médiathèque et c'est un grand enjeu. Quant à commencer par la destruction de l'Etat, on essaie de caler ça dans le planning d'ici juin mais ça va être chaud ;) L'avantage des petits gestes dans ce domaine, je trouve, c'est de limiter les immanquables "petites" violences quotidiennes envers les usagers (oui, du coup, moi aussi j'suis fonctionnaire) et les gens qu'on croise. Des bises !
RépondreSupprimerExcellente émission ou l'on peut profiter de façon condensée de l'approche universitaire de Flavie. La discussion entre vous deux rend, à mon sens, le débat d'autant plus important que vos expériences et visions sur ce sujet sont différentes. Je suis impatient d'écouter d'avantage de contenu sur ce sujet ;)
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