jeudi 20 janvier 2022

Podcast One Shot N°93 : Plus vite que la mémoire, un GN de Steve Jakoubovitch

(Durée 01 : 46 : 10)
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"Plus vite que la mémoire" est un jeu de rôle grandeur nature minimaliste dans lequel deux joueurs incarnent Sacha et Alex, un couple téléporté sur Ganymède. Les deux corps de nos tourtereaux font le voyage instantanément, mais leurs mémoires sont définitivement perdus... définitivement ? non ! Un processus très sophistiqué à base de casque audio et de lecteur mp3 va permettre à Sacha et à Alex de retrouver leurs souvenirs pas à pas. Nos deux amnésiques se retrouvent face à face. Peu à peu, ils se souviennent... ils se souviennent... et le moins que l'on puisse dire, c'est que leur vie affective était loin d'être un long fleuve tranquille. Resteront-ils ensemble ? Accepteront-ils de retrouver tous leurs souvenirs ?
 
Faster than la mémoire !

Cette semaine, avec Flavie, Eva et Audrey, nous testons ce jeu de Steve J pour vous. Après une très rapide présentation du jeu, garantie 100% sans sploier, nous parlons du jeu en divulgâchant 100% de son contenu. Nous analysons les subtilités des personnages et du dispositif mis en place par notre facétieux Steve J. Le jeu ne manque pas d'astuces pour nous interroger sur l'identité personnelle et la confiance en l'autre...
 
Bonne semaine à tous et à toutes ! Portez-vous bien et, surtout, jouez bien !

6 commentaires :

  1. Un grand merci à Eva et à Audrey pour cette belle découverte ! Merci à Flavie ! A très vite !

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  2. Belle découverte. Je n'ai écouté que le début, car je vais le jouer dans peu de temps.
    Est-il rejouable ? Ce n'est pas clairement dit que non dans le podcast ou le livret du jeu.

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    1. Je peux confirmer que le jeu n'est pas rejouable : il repose sur des secrets éventés à l'écoute des pistes audio.

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  3. J'ai mis du temps à écouter ce podcast et, encore plus à le commenter. Merci beaucoup à Eva et Audrey d'avoir amené ce jeu à la Cellule, et merci à tous et toutes de l'avoir testé.
    Il était très émouvant pour moi de vous entendre décortiquer aussi finement mon jeu, vous poser des questions que je ne m'étais pas forcément poser et formuler des critiques - positives comme négatives - que je n'avais pas toutes déjà entendues depuis la sortie de la première version du jeu en 2014.

    Je suis bien sûr touché et heureux que vous ayez globalement apprécié le jeu ("4 étoiles sur 5", je prends !) mais j'ai eu plein de réactions que je vais essayer de résumer un peu en vrac.

    Déjà je commence par mon anecdote préférée sur le jeu : vous mentionnez "Les Petites Choses Oubliées" qui présente en effet d'étranges similarités avec le mien (même si je pense qu'on sera tous d'accord pour dire que le résultat final, dans l'organisation comme dans les émotions ressenties, est très différent). Quel est le lien entre les deux jeux ?
    Ce lien vient du contexte de création de ces deux jeux, ils ont tous deux été créés lors du concours du Game Chef 2014 qui invitait les participants à créer en quelques jours un jeu autour de la thématique "ceci n'est pas un livre" et en intégrant plusieurs éléments au choix (notamment l'élément de l’absorption).
    Nous avons rendu publics nos jeux à moins de 24 heures d'intervalle. Sylvie et Guillaume ont rapidement testé mon jeu, j'ai rapidement testé le leur (avec Fabien), mais il s'agit de deux créations réalisées en parallèle.

    Je reviens au podcast dont l'écoute me venge d'une injustice que j'ai moi-même créé. Son dispositif ne laisse pas la place à un organisateur et ses secrets ne me permettent pas d'être joueur. J'ai eu des retours de gens qui avaient testé mon jeu, j'ai été en présence de personnes qui venaient de terminer une partie (sans oser leur demander trop de choses)... mais je n'avais jamais entendu quiconque revenir aussi finement sur les sensations ressenties en jeu et sur ce qu'il évoque niveau game-design. J'ai un peu l'impression à l'écoute d'avoir pu assister à une partie ce qui est précieux et satisfaisant.
    D'autant qu'il y a évidemment eu des parties de ce jeu dans ma tête : je l'ai créé en imaginant ce que pouvait donner le jeu "en vrai". Sauf que, même après que le jeu ai été fréquemment joué, les seules parties que je connais sont celles qui ne sont jamais sorties de ma tête. Vous écouter en parler, et parler des interrogations qu'on fait naître le jeu chez vous (et sans doute pas chez toutes les personnes l'ayant testé), me rappelle qu'il y a un jeu en dehors de mon esprit et c'est assez libérateur !

    Romaric, tu formules assez finement tes difficultés avec le fait d'incarner un personnage amnésique qui :
    =>n'est pas toi-même alors que c'est toi qui est dans la pièce en train de jouer et d'être observé par Flavie
    =>cherche à se reconstruire par rapport à des fragments de son être passé
    Tu vas jusqu'à te demander si tu as bien joué comme l'entendait l'auteur (i.e. moi-même) et c'est une question compliquée parce que j'ai écrit ce jeu avec des idées très arrêtées sur ce que doit être l'immersion dans le personnage mais qui ne sont plus trop les miennes aujourd'hui (et qui, je pense, volaient en éclats à chaque partie).
    J'avais l'idée d'une immersion GNiste comme façon de se perdre dans le personnage et de s'oublier un peu en tant que joueur. En réalité ce n'est pas vraiment cohérent avec ce que je peux ressentir concrètement en GN, en tous cas il ne me semble pas qu'on puisse oublier qu'on est joueur et cesser d'avoir du recul sur notre personnage (et je ne crois pas que cette conscience de soi soit un problème ou un frein à la qualité de l'expérience ludique). Bref, tu n'as pas "mal joué".

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    1. Sinon il y a des compliments que me font évidemment très plaisir, vos remarques sur l'importance des voix, des visages et des regards alors même que le jeu limite les contacts physiques. Les compliments que vous faites sur le côté minimaliste qui facilite bien-sûr l'organisation et qui, de mon point de vue, avait un grand avantage : c'est un jeu qui repose sur une idée forte mais dont le contenu est très réduit, c'est donc un jeu que j'ai pu créer très rapidement en transformant en moins d'une journée mon idée de départ en une version testable (et testée dès le lendemain de sa publication !). Là où je ne suis pas sûr d'écrire un jour un "gros" jeu (ou même un jeu de quelques dizaines de pages), le fait de chercher à écrire très rapidement un jeu court fut extrêmement libérateur.
      (La version finale n'est pas celle publiée initialement pour le game-chef mais les modifications furent très limitées et à vrai dire assez peu chronophages)
      Ceci dit il y avait quelque chose de si satisfaisant dans le fait de créer un jeu aussi rapidement que je ne me vois pas y revenir. Sauf si je trouve une autre idée forte pour développer le contexte il est très peu probable que je créé un jour un autre scénario pour ce jeu.

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    2. Merci pour ce retour ! Le coup du Game Chef, c'est fou ^^

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