jeudi 27 novembre 2014

Podcast ADN N°11 : Le Rôle du Flic, avec Nicolas Verdes



(Durée 02 : 47 : 53)

Parmi les rôles omniprésents dans les jeux de rôle, on trouve des anarchistes, des terroristes, des résistants mais aussi des défenseurs de l’État. Détective, policier, militaire, autant de rôles qui permettent d'accéder à des compétences et à des équipements très intéressants pour les joueurs que nous sommes. Mais, si ces costumes semblent aussi faciles à revêtir, dans la fiction, le port des ces mêmes uniformes, dans la réalité, implique bien des difficultés pour les hommes et les femmes qui les endossent au quotidien.



Pour ce dernier podcast ADN de l'année, Nicolas Verdes, membre de la police nationale de Rennes, auteur du Revers de la Balle et de La Vérité des Maux, deux livres sur la condition policière, vient témoigner de la réalité de son travail et de sa mission. Quel est le rôle du flic ? Avec quelles réalités doit-il vraiment travailler ? N'est-ce pas un paradoxe, pour lui, de raconter la réalité des maux à travers les mots d'une fiction ? Loin des poncifs hollywoodiens, télévisuels ou rôlistiques, Nicolas témoigne de son rôle d'outil, au service de la loi, au service d'un État qui l'use, pour des médias et des citoyens qui s'en foutent.

Un flic dans La Cellule. Oui, mais passera-t-il aux aveux ? Bonne semaine à tous, portez-vous bien et surtout jouez bien !

7 commentaires :

  1. Un grand merci à Nicolas pour ce témoignage naturel et criant de vérité, à la fois dans le podcast et dans ses livres.

    A bientôt !

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  2. Merci à Flavie et Romaric pour cet accueil et ce podcast chaleureux, sympathique et réel... Chacun a essayé de tenir son rôle, même si par moments certains ont été inversés... lol
    Une première pour moi qui ne suis pas si bavard d'habitude mais qui là... me suis un peu lâché... on va dire que j'étais dans un "bon" milieu...
    Au plaisir de vous revoir dans un rôle identique ou différent...
    Portez vous bien et surtout Jouez bien !

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  3. Wow, un ADN que je suis particulièrement curieux d'écouter, dès que j'aurais le temps! :(

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  4. Bonjour à vous
    Plusieurs réactions :
    - je regrette un peu qu'il n'y ait pas eu plus de lien avec le jdr, comme l'annonce le début du podcast
    - merci pour le témoignage sincère, ça sera sans doute ce que je retiendrais le plus pour faire des flics en jdr : mettre du quotidien
    - Rom, je te hais. Toi, toute ton équipe, tous les membres de silentdrift et la forge aussi. Car depuis que je suis convaincu par "system does matter", je ne peux pas m'empêcher de déceler les dysfonctionnements dans les règles de sports, dans les jeux de plateau, quelques lois et évidemment, dans mon métier (éducation nationale). Et oui, je confirme, une rapide analyse mettra à jour bien des problèmes de game design. Depuis, je ne peux m'empêcher de penser que le système qui m'encadre est buggué et conduit à beaucoup d'incohérence. On s'en doutait ? Et bien malheureusement, une discussion avec mon inspecteur m'a prouvé que les têtes pensantes ne voient pas du tout les problèmes, eux qui n'ont pas à les appliquer au quotidien. Donc je ne pense pas que ça puisse changer si facilement.
    - toujours un plaisir de vous écouter

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  5. J'ai mis du temps avant de commencé à écouté ce podcast, car le sujet ma énormément interpellé. Pourtant je ne suis pas arrivé au bout, j'ai arrêté au bout d'une heure puis j'ai écouté des courts passage en sautant jusqu’à la fin.

    Autant je comprend la position de la cellule dans cet ADN de donner la parole à d'autres, et à cette opposition autant je trouve que donner la parole à un flic est déplacer. Quand on connaît l'actualité en France ou aux États unis, et qu'on pose la question de la violence de la police, inviter un flic (oui je dis flic pour tous les mettre dedans, municipal, national, CRS, Baceux, gendarme, contrôleur de métro, milice de la SNCF...) pour défendre leur position, personnellement ça me fait très mal venant d'un podcast que je soutien.

    Au travers du podcast vous présenté et il se présente lui même comme la figure classique du flic qui “aime les choses propre”, n'a rien à se reprocher et n'a aucun problème avec le délire fasciste du contrôle d'ADN généralisé et la surveillance globale des citoyens, qui se réjouit d'une police municipale armée. Armée pour quoi?

    Quel est le but de ce podcast? Présenté la police comme humaine? Montrer qu'un flic c'est un être humain comme un autre? Mais c'est encore pire! Donc la police qui tue c'est une police humaine. Il dit que si il aimait pas son boulot il serait partit. C'est donc qu'il aime son boulot, il aime être tout se qui est critiquable envers la police.

    Vraiment quel est le but du podcast? Le lien avec le jdr? Le délire du rôle avec le gentil et le méchant flic m'horripile. Lorsque la police casse le bras d'un gamin, crève un œil avec un flashball, il ne s'agit pas d'un jeu, c'est la réalité, ce n'est pas une ligne sur une feuille de PJ (ou de PNJ de la façon dont on parle) qu'on raille, mais bien un individu qui perd à tout jamais l'usage d'un œil (pour avoir manifesté? Pour avoir volé un scooter? Cassé une vitre?!)

    Par ce podcast vous diffusé une vision sécuritaire et policière du monde. Lorsque quelqu'un s'attaque à un flic, il ne s'attaque pas à Hollande au travers de lui. Il s'attaque bel et bien au flic, car au quotidien le pouvoir, la répression c'est le flic pas quelqu'un d'autre, c'est la violence, c'est la personne qui te contrôle, te rabaisse, te tabasse, te viol et tue plus souvent qu'on croit. Des gens tué par la police il y'en a des dizaines par ans, ces morts ce ne sont pas le fait de “méchant flic” mais tout simplement de flic. Farid El Yanni, frère de Wissam tué par la police disait “Quand un chat se fait maltraiter et qu'il s'en sort avec une patte cassé, tout le monde s'émeut. Quand des arabes ou des gens de banlieue se font tuer par la police, ça rassure. Ça les rassure dans le sens où ils se disent : Ah mais c'est un arabe ! CA peut pas être quelqu'un comme nous”.

    Si il y a bien des gens pas comme nous, c'est bien les flic.

    Il y a tellement à dire sur ce podcast que je ne sais où m'arrêter, mais je m'arrêterais sur un slogan qu'on entend souvent en manif : Flic suicidé, à moitié pardonné.

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  6. Une autre lecture sur le sujet :
    Permis de tuer
    Chronique de l'impunité policière

    http://www.syllepse.net/lng_FR_srub_25_iprod_611-permis-de-tuer.html

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  7. Personnellement, mon but en enregistrant ce podcast était, une fois de plus, de montrer que le système est important et qu'un policier n'est pas essentiellement bon ou mauvais (pour faire simple et réducteur). Il est, comme tous les êtres humains, soumis à tout un tas de pressions, de contraintes, qui le font agir et penser dans telle ou telle direction.

    Les victimes des violences policières nous y pensions fortement ; d'autant plus qu'une question est posée à Nicolas sur ce sujet et notamment sur Rémi Fraisse.

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