jeudi 14 février 2013

Podcast "ADN" n°2 : Le Steampunk, avec Etienne Barillier.



(Durée 01 : 03 : 24)

Le steampunk est un genre littéraire bien connu de la population rôliste. Il fait, lui aussi, partie de son ADN. Cette semaine, Le Blog de La Cellule revient sur les œuvres qui ont forgé ce style. De quel genre littéraire s'agit-il ? Quels sont les codes du steampunk ? Quels en sont les héros et les grandes œuvres ? Le steampunk n'est-il qu'un canon esthétique ? ou existent-ils des propos liés à ce style ?

Avec notre invité, Étienne Barillier, co-animateur du podcast Le Palais des Déviants, spécialiste de Philip K. Dick, auteur d'un essai sur le steampunk, Aloïs et Flavie explorent toutes les dimensions de l'univers steampunk. Ils tentent d'en expliquer les fondements et les enjeux.

Finalement, après ce retour nécessaire sur ses origines, nous verrons comment le steampunk aborde la société moderne, non sans une certaine consternation. En quoi cette uchronie permet-elle de critiquer ou d'exprimer nombres de regrets au sujet de notre présent ? Comment et pourquoi le steampunk émerge-t-il sur la toile en ce moment ?

Merci de votre fidélité ! A la semaine prochaine, pour un nouveau podcast sur le jugement des scénarios dans le jeu de rôle !

8 commentaires :

  1. Pour une fois c'était pas difficile de faire le naïf et je le suis vraiment... vraiment trop... et ça se sent dans mes questions.

    J'ai vraiment eu du mal 1) à comprendre ce qu'était le steampunk 2) à être pertinent dans les questions que je posais au sujet du genre.

    J'avais prévu un plan qui est tombé à l'eau dès les premières minutes du podcast... j'ai tenté de rattraper le coup tant bien que mal... Il y a bien des choses que je n'ai pas dû creuser et qui le méritaient.

    Un grand Merci à Etienne et à Aloïs qui ont rendu possible ce podcast !

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  2. Podcast un peu en dessous d'autre je trouve.
    On en ressort avec pas grand chose de clair en tête, l'explication du steampunk reste un peu en surface et ne va pas vraiment vers le fond. Bien trop d'exemple sur l'esthétisme mais peu de parallèle entre les univers steampunk.
    Au final en écoutant le podcast, le steampunk me parait bien fade et vraiment superficiel, alors que je ne le pense pas du tout (malgré le fait que se soit un "univer" vraiment vraiment tourné vers le paraitre).

    Je me permet de recopier la définition de Joe McDaldno, auteur de Perfect "un jeu de rôle sur les criminels dans une dystopie steampunk" :

    "Puisque je décris Perfect comme une dystopie steampunk, il est logique que j'explique ce que j'entends par ces deux mots. Bien qu'il puisse ne pas s'agir de définitions universellement acceptées, ce sont celles à partir desquelles j'ai créé ce jeu et écrit ce texte.
    Le steampunk est une réinvention de l'époque victorienne : une version mythique de l'histoire de la révolution industrielle. Plutôt que de s'en tenir strictement à la manière dont les choses se sont passés, le genre steampunk imagine comment elles auraient pu se passer. il s'intéresse souvent à l'idée d'une révolution industrielle personnelle : la technologie de l'industrie et de l'ingéniosité de l'homme ont atteint un point d'équilibre parfait. si vous n'aimez pas la façon dont tourne le monde, vous pouvez le changer. l'esthétique de cette période mélange la sophistication des nantis aux mains grasses des savants fou.

    Le steam, la vapeur, évoque la nature âcre des inventions industrielles, pleines de fumée et du cliquètement des engrenages. Le punk renvoie à l'esprit inventif et individualiste qui imprègne l'idéologie steampunk : des individus qui font d'imprudents bonds en avant pour réinventer leur monde.

    Perfect rend un hommage rigoureux à l'aspect "punk" du genre, tout en évoquant l'aspect "steam".

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  3. L'art déco c'est développé dans lles années 20, pendant l'époque Victorienne il s'agit plutot de l'art nouveau.
    Les univers steampunk emprunte plus souvent à l'art nouveau, mais le jeu Bioshock emprunte à l'art déco

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  4. @ anonyme:
    De toute façon, La ville de Rapture mise en scène dans Bioshock a été explicitement créée dans les années folles, dans l'esprit de dégout qui a suivi les boucheries de la première guerre mondiale.

    Podcast sympathique, Je ne connaissais pas les oeuvres. Le souci avec les définitions de genres, c'est que personne ne tombe d'accord.

    Le steampunk est de toute façon bel et bien une esthétique, mais toutes les étiquettes qu'on accole à des univers le sont également!

    si je résume; c'est une sous branche du rétrofuturisme, lui même une sous branche de l'uchronie. Ses cousins sont le diesel punk (années 20-40) le formica punk (années 50-70)(là ou je rangerai dark city si la dominante n'était pas l'expressionnisme allemand) mais aussi l'arcane punk (tous les passés pré industriels, avec la magie comme source d'énergie).
    oui je suis un maniaque qui aime tout mettre en petites boites.

    Le steampunk serait une "caricature" (mais pas forcément à but humoristiqe...le terme de caricature est à prendre avec des pincttes) ou plutôt une "accentuation" de l'époque victorienne, avec une dichotomie entre la naissance de l'industrie et de la production de masse qui emprisonne le prolétariat (l'industrie détruit des emplois, mais les produits manufacturés sont plus abordables, donc on les achète, et l'industrie détruit d'autres emplois) et de l'autre coté du spectre social, la bourgeoisie qui se permet de tout faire sur mesure grâce à la prospérité que lui apporte le progrès technique (regardez les logements conçus par gaudi, les murs sont courbes, les meubles sont conçus en fonction de ça).
    Tout ce beau monde se trouve ou il est grâce aux inventeurs; la technologie est encore assez "grossière" pour qu'un géo trouvetout isolé crée des choses révolutionnaires, comme le soulignait Flavie.

    Dans le steampunk, on trouve un prétexte (source d'énergie assez efficace pour animer des machines géantes, là ou la vapeur est inefficace) pour poursuivre l'évolution vers le gigantisme qui a démarré avec l'ère industrielle (et s'est interrompue quand les sources d'énergie ont atteint leurs limites et quand de trop lourdes machines n'étaient pas viables) . Ce n'est pas un hasard si le genre est né dans les années 80, le moment ou il est devenu évident que le futur serait la miniaturisation et le virtuel. Autrement dit un futur esthétiquement décevant et très conceptuel.
    Au moins, avec des machines à vapeur toujours plus grosses, on est dans l'évidence et le visuel.
    Au final je regrette de ne pas connaitre les romans steampunk (il faudra que je creuse)mais je pense que beaucoup de gens sont dans mon cas de connaitre l'esthétique du genre, sans en connaitre les oeuvres.

    Soit dit en passant, je suis convaincu qu'avec les lourdes charges politiques, le steampunk ne se prête pas plus au pulp qu'une autre famille d'univers.
    à titre d'exemple, la fantasy n'est pas, Romaric, toujours centrée sur des quêtes initiatiques, et sur la Royauté. L'assassin Royal, par exemple, est un titre trompeur car on y suit un larbin. De même "Wastburg" de Cédric Ferrand et "Janua Vera" de Jean Philippe Jaworsky s'intéressent bien plus au sort des petites gens que des puissants de leurs univers de fantasy.

    Comme toujours, un univers n'est qu'un habillage pour une histoire: toutes les histoires peuvent rentrer dedans, même s'il faut parfois faire quelques retouches pour y parvenir!

    à au fait, vous avez oublié de citer "Dishonored" et la série des "Myst" (en particulier "Riven") en exemples

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  5. Pour info, sur la petite blague sur les films de Godard où il n'y aurait pas de méchant, ben manque de bol vous êtes à côté: il y a le Dr. Von Braun dans Alphaville, son film de SF...

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  6. Nananère, vous vous êtes trompés !
    nananananèreuuuuh... nananananèreuuuuhhh... biz biz la carotte !

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  7. Je n'ai pas parlé de Myst ! Oubli regrettable en effet, mon cher Gnome... En plus, c'est un de mes jeux vidéo préféré... Je n'avais même pas pensé qu'il puisse s'agir d'un univers steampunk, mais maintenant que tu me le dis, c'est évident.

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  8. Sans vouloir jouer le vieux briscard ou danser au son du cétémieu à vent : pour moi qui ait découvert le seampunk dans le milieu des années 90, via la littérature et le jeu de rôle, ça fait un tantinet mal au coeur de voir qu'aujourd'hui, on associe au steampunk des pépées à corset et minijupe en cuir (très joli, certes, mais la plus délurée des gourgandines du Londres du 19ième aurait trouvé scandaleux de montrer pareil quantité de jambes).

    Le steampunk comme esthétique oui, c'est un des éléments, mais à mon sens ce qui rend ce genre intéressant c'est l'ajout d'une technologie qui dans ses effets est science-fictive (quand dans son fonctionnement elle est "révolution industrielle") à la vision du monde et aux moeurs de la société victorienne. Et, comme ça a été souligné dans le podcast, le côté "larger than life" auquel invite cette branche particulière de l'imaginaire.

    Dans les jeux vidéos steampunk, j'ai été surpris de ne pas entendre parler d'Arcanum, sorti en 2001 : un petit bijou, m'est avis, allez y jeter un oeil si vous arriver à le dégotter =)

    Et puis... et puis... Castle Falkenstein aurait mérité bien plus qu'une rapide mention en passant.

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